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Blue Öyster Cult › Extraterrestrial Live
- 1982 • Columbia records KG 37946 • 2 LP 33 tours
2lp • 13 titres • 78:01 min
- 1Dominance and Submission
- 2Cities on Flame
- 3Dr. Music
- 4The Red and the Black
- 5Joan Crawford
- 6Burnin' for You
- 7Roadhouse Blues [reprise des Doors]
- 8Black Blade
- 9Hot Rails to Hell
- 10Godzilla
- 11Veteran of the Psychic Wars
- 12E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence)
- 13(Don't Fear) The Reaper
informations
enregistré sur les tournées "Black & Blue" & "Fire of Unknown Origin", en 1980 et 1981
line up
Buck Dharma (chant, guitare), Eric Bloom (chant, guitare, claviers), Allen Lanier (guitare, claviers), Joe Bouchard (basse, chant), Rick Downey (batterie)
Musiciens additionnels : Alber Bouchard (batterie sur "Dominance and Submission" et "Black Blade")
chronique
Mmmmh ces maraudeurs de l'Huître Bleue, ils savaient te les emballer, leurs vieux lives-compilations traficotés ! D'abord le corbillard sous filtre LSD, ensuite la mort en couleurs sur son beau destrier... Pour ce troisième laïve, le plus "stadium" des trois, on savoure l'arrivée façon "messie du troisième type" d'Öyster le Destructeur - un des capuchés apportant le Feu d'Origine Inconnue - secondé par ses cerbères : deux dobermanns pharaoniques, qui (analyse de pochette douteuse imminente) me rappellent les bergers allemands, chiens du Reich, illustrés sur Secret Treaties, et donc le nazisme supposé du groupe (? - ponctuation à la BÖC s'il en est !) Dans les seventies du hard rock en gros, si j'ai bien compris le délire moi le poisseux pas-né : y avait Led Zeppelin et Black Sabbath, qu'étaient les satanistes, et BÖC, ben eux c'étaient les fascistes. Et KISS avaient un drôle de logo. Mais si des provocations vestimentaires ont pu avoir lieu, ne sous-estimons pas l'influence du tréma, pardon, de l'umlaut, sur ce ressenti d'époque. Lemmy Kilmister et (surtout) Christian Vander affichaient aussi fièrement ce fétichisme des deux petits points sur la voyelle, ce petit détail esthétique menaçant qui fait la différence, et attire les rumeurs... mais le BÖC avait son style perso dans l'évocation, c'est indéniable. Un truc larvé, rampant. Enfin avec ce live, plutôt flamboyant. Je re-radote, mais, purisme ou pas, j'ai habituellement horreur des lives, d'abord parce que je n'aime pas entendre tous ces vilains gens qui ne jouent pas la musique causer et beugler et applaudir sur la musique que je veux savourer, déjà qu'à la base je ne suis pas un malade de concerts. Ensuite parce que tant qu'à faire, je préfère avoir les images du show que j'ai raté. Les albums-concerts, je n'en garde que les exceptions qui confirment la règle : celles qui au minimum jettent un regard différent sur des morceaux familiers ou font redécouvrir/reconsidérer d'autres que l'on pensait faibles, dans le meilleur des cas transcendent le matériau d'origine. Avec de préférence un son pas (trop) pourri, cela va de soi. L'avantage principal de ces bidules quand même un peu pressés pour tondre davantage les fans : montrer la gueule "sauvage" des chansons, leur version "hors de cage", souvent mieux que ne le fait par exemple une démo, en sa non-qualité d'embryon.
Et, pardon pour cette interminable introduction, mais ici il y a ici un exemple éclatant de transcendance live : une version GRANDIOSE de "Veterans of the Psychic Wars". Qui est déjà un de leurs tous meilleurs morceaux à la base, tout là-haut d'où nous surveillent en vol stationnaire les haunebus turquoises. Mais là, j'en ai eu des frissons du calcanéus à la fontanelle, jusqu'à visualiser les yeux d'Eric Bloom scintiller de mille feux à travers ses Aviator... Car BÖC 'vintage 1982' ont trouvé le moyen de transcender une déjà-merveille avec ce qui reste peut-être le plus beau solo de Buck Dharma capté sur bandes, jouissance six-cordesques de grade supérieur. Pour citer le parolier Michael Moorcock : "where the winds of limbo roar".
Du reste, ce sont selon moi les morceaux du dernier album en date (Fire) qui brillent le plus sur ce double-live gargantuesque, encore une fois monté en patchwork de différent concerts au pays, peu de temps après la fameuse tournée Black & Blue (Sabbath + Öyster Cult, niveau marketing et réservoir à dopamine ça se posait un peu là). BÖC prouve ici que si Secret Treaties a marqué la fin d'un cycle, celle des anges lunaires de l'Enfer, il n'a pas marqué la fin de leur inspiration. Parce qu'ils étaient encore en feu, en ce début des eighties. Et au-delà des controverses sur le batteur intérim' qui n'était pas à la hauteur (Bouchard n'est présent que sur deux titres), cette sélection a quand même une sacrée gueule, en forme de pièce montée à chouquettes atomiques jusqu'au classique "The Reaper", toujours émouvant - et ici annoncé au vocoder (bien bien chauffé sur "Black Blade"), mode technologi-conne oblige. Si l'ordre des premiers titres semble un peu incongru, une "Dominance and Submission" clinquante et rutilante n'est pas non plus un choix dégueulasse pour lancer les hostilités, à défaut de leur traditionnel chauffage de salle par mantra de motards. De même, "Cities on Flames", fort grimaçante, va mettre sur les rails une sérieuse batterie de titres velus-chromés s'enchaînant avec gourmandise communicative, la part de vulgarité du groupe s'exprimant ici à plein, car un BÖC juste classe serait un BÖC juste chiant : m'en soient témoins "Dr. Music", concentré de laideur rock-beauf seventies d'une énergie dingue, beaucoup plus communicative que sa version studio sur le raplapla Mirrors, ou cette "The Red and The Black" de loubard salopard en moule-burnes cuirassé. De même, on se rappellera même si ça a été peu mis en avant, que le BÖC des deux premiers albums avait aussi ce côté proto-punk ("Hot Rails to Hell" de Joe Bouchard, moins incendiaire que la monumentale version On Your Feet or On Your Knees, mais qui mue ici en une sorte de Stranglers version Hell's Angels). Et au rayon reprise de champions, après Steppenwolf et MC5, ils s'attaquent aux Doors sans faiblir, sur une restitution carnivore de "Roadhouse Blues". Les pendentifs occultes révélés par les vestes noires dépoitraillées sous les spotlights ne sont pas seuls à la fête, l'élégance inégalée du groupe aussi : mieux que le tube du moment "Burnin' for you" avec sa belle intro frippienne, hélas un peu trop raide ensuite mais relevé par son solo, goûtez-moi donc voir cette "Joan Crawford", dans une version aristocrate aux petits oignons, avec une introduction au piano méritant sa chronique en grimoire à dorures... On viendra après de telles beautés, me dire que BÖC n'a fait que baisser en qualité après Secret Treaties ! J'ai un florilège de réponses inamicales frétillant dans ma besace. Et pour conclure - enfin - je vous l'annonce solennellement, mes bien chères freux : ceci est un des meilleurs albums tout court de Blue Öyster Cult. Et peut-être leur meilleur live, en toute subjectivité bien sûr.
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- grinningFace › Envoyez un message privé àgrinningFace
Un premier disque du BöC pour ma part ("Imaginos", quelques mois plus tard) et un immense coup de foudre pour "Veterans of psychic wars" ses grosses percus et son solo d'une classe folle...
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Je ne connais que les trois premiers Live de BÖC- jamais jeter une oreille sur les divers live suivants. Toujours un faible pour le premier pour tout un tas de raison (je l'ai encore écouté hier). Some Enchanted Evening est un peu bref malgré sa qualité. Je dois me refaire celui-ci. J'ai le souvenir d'un groupe sur de sa force scénique, à ce stade, peut-être grâce à l'éclaircie "Fire of Unknown Origin".
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Oui, probablement le meilleur album live du BÖC ne serait-ce que pour cette version fabuleuse de "Veteran of the psychic wars". Ça devait être quelque chose les tournées du groupe à cette époque...
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