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Blue Öyster Cult › Curse of The Hidden Mirror

cd 1 • 11 titres • 50:51 min

  • 1Dance on Stilts
  • 2Showtime
  • 3The Old Gods Return
  • 4Pocket
  • 5One Step Ahead of the Devil
  • 6I Just Like to Be Bad
  • 7Here Comes That Feeling
  • 8Out of the Darkness
  • 9Stone of Love
  • 10Eye of the Hurricane
  • 11Good to Feel Hungry

informations

line up

Buck Dharma (guitare, chant), Eric Bloom (chant, guitare), Allen Lanier (guitare, claviers, chœurs), Danny Miranda (basse, chœurs), Bobby Rondinelli (batterie, percussions)

Musiciens additionnels : Norman DelTufo (percussions), George Cintron (chœurs)

chronique

  • francis Öyster

Je me souviens de cette pochette, dans les magazines Hard'n'heavy, Hard rock mag, dans le rayon en bas, celui qu'on ne voit pas. J'étais très jeune, j'avais la vie devant moi, et si on m'avait dit "vingt-trois ans plus tard tu causeras de cet album sur un webzine que tu ne connais pas encore et qui existera toujours", j'aurais dit "ah bon". Je me souviens de cette pochette : celle d'un vieux groupe de retour, un vieux groupe trop vieux même pour mon vieux, un combo qui a continué trop longtemps, beaucoup trop longtemps, et qui avance avec peine dans son désert sans fin, tel le déshydraté Blondin suivi par un Tuco hilare sous son pépin... Une coquille vide, l'huître bleue ? Non. Enfin, pas vraiment. Au couchant de sa carrière déjà, comme l'annoncent les teintes, elle s'obstine en faisant surtout dans le pantoufl'hard. Moins homogène, Heaven Forbid contenait plus de moments frissonnants, et ici on va dire que ça cuculte pépère, que ça tire un groupe singulier dans sa version soupe, ou plutôt café ricain très (trop) allongé façon Starbuck Dharma. Mais qui s'écoute très bien en fond, en sirotant au mug tiède. L'ouverture boogie de "Dance on Stilts", me fait penser que BÖC à ce point de leur carrière, sont un peu des AC/DC américains (ahah "Pocket" !), mais trop intellos pour avoir réussi à encore captiver les promos. Las, le charme débande vite. Déjà y a "Showtime", pur raté, un de leurs morceaux les plus fadasses, à me donner envie de retenter l'insignifiant Mirrors ! Ouf, la semi-lugubre "The Old Gods Return" me parle bien plus, avec son riff atypique, son aspect bancal calculé ! "Eye of the Hurricane" comme moment de bravoure, mmmh, non, un peu endimanchés... Pire, du second degré pas drôle, leur habituel morceau ultra-con ("I just like to be bad", mon dieu quelle nullité !) ? Oh, la tristesse diaphane du slow fatigué "Out of the Darkness", ça, ça me cause un peu plus, oui... Non, mieux, bien mieux : "Stone of Love", dernier riff culte de l'huître bleue, dernière mélodie marquante, dans la droite lignée de leurs classiques des seventies, qui marque l'ultime moment de grâce de leur carrière. Quelque chose d'un regard en arrière qu'ils peuvent se permettre. Avec une classe incomparable. Même trop vieux, même foutus. Passez muscade, hocus pocus ! C'est dans cette alliance de puissance tranquille, de mélancolie et de poésie que résidait toute la puissance de l'Huître Bleue. C'est pour ça que j'ai du mal à en dire du mal. Je suis un bon gars, je crois. Et Blue Öyster Cult, même aussi usé, prêt à être remisé, même chiant comme il peut l'être sur ce Curse de barbants rockeurs à papas papis pépés, emmitouflé dans sa crépusculaire pochette rouille & pisse, bah c'est quand même un bon groupe. C'est comme ça.

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Publiée le mercredi 11 septembre 2024

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