Vous êtes ici › Les groupes / artistes › C › Carbonized › Disharmonization
Carbonized › Disharmonization
- 1993 • Foundation 2000 FDN 2006 • 1 CD
cd • 11 titres • 38:42 min
- 1Frozen Landscapes03:54 [instrumental]
- 2Vladtepes04:19
- 3Lord of Damnation03:35
- 4Silent Journey04:53
- 5Spanish Fly03:41 [ instrumental]
- 6Succubus04:02
- 7Night Shadows03:02
- 8The Voice of the Slained Pig02:39
- 9Confessions03:48
- 10Spacecraft03:40
- 11Whip Me Darling01:09
informations
Sunlight studios, par Tomas Skogsberg, en 3 jours, Automne 1992.
line up
Christofer Johnsson (guitare, chant), Lars Rosenberg (basse), Piotr Wawrzeniuk (batterie)
chronique
Celui là c’est un morceau. Du genre bien dur à mastiquer et qui te reste un peu sur le bide non sans laisser un petit sourire de satisfaction coupable derrière lui. Nous sommes en 1993, Therion est en train de prendre son envol, Entombed se prépare à sortir « Wolverine Blues », on pouvait vraiment se demander la légitimité de Carbonized à exister encore, surtout au vu de leur grind/death qui commençait déjà à dater un peu.
Il faut être honnête, comparativement à ses deux illustres compatriotes, le groupe est demeuré bien au fond de l’underground, un peu coincé dans ses influences, avec un label dont l’exposition n’a pas suffit à trouver son public et puis…
Et puis... Wtf ?!!
Sorti chez Foundation 2000 (Qui avait déjà sorti The Gathering ou bien le premier Gorefest), le trio, sans crier gare sort un Ovni absolu, un peu comme si, enfin, il y avait un peu de liberté dans ces carcans que leurs groupes désormais dits « principaux » leur imposait. ET clairement, ils font ce qu’ils veulent, le gap avec l’album précédent est… gigantesque. L’album le plus étrange produit par Skogsberg probablement.
On peut en parler d’ailleurs, directement, le point qui fâche. Je sais que cet album a ses admirateurs, mais je crois que son défaut le plus probant c’est son affiliation avec le death metal : A part sur quelques moments (« Lord of damnation » « The voice of the slained pig ») où l’on retrouve la voix et quelques gimmicks du genre, ce n’est clairement pas là l’essence du groupe. Il est d’ailleurs parfois tourné en ridicule, alternant rythmiques skas, points- contrepoints, entre deux blasts sans queue ni tête où guitares et basse font absolument ce qu’elles veulent, mais voilà : la prod’ de Skogsberg, je la trouve complètement à côté. Autant sur un groupe comme Afflicted, estampillé metal, cela fonctionnait, autant ici on sent les limitations du studio. La mise en place est parfois douteuse, on ressent cette absence de repère, qu’on ne sait pas trop comment faire sonner ce machin en fait.
C’est à double tranchant, d’un côté on aurait un album de death metal les plus chelous de la décennie, de l’autre on aurait un disque un peu free/progressif/jazz extrême qui se serait planté de studio.
La vérité est probablement entre les deux, quoiqu’il en soit, cet album, il a quand même une particularité : on ne sait absolument pas à quoi s’attendre à la fin de chaque mesure. Et c’est assez prenant. Difficile de dire ce qui est volontaire de ce qui tient de la magie, c’est un contest à l’idée what-the-fuck-ienne, le tout construit autour d’un dialogue basse-guitare, plus que basse-batterie. Chacun fait globalement un peu ce qu’il veut en fait. Et ça marche, aucune idée comment, la brouette suédoise c’est autre chose que le terrassement portugais, j’te l’dis.
Imagine, juste imagine, ca démarre comme du post punk typiquement 80’s, un petit beat repetitif, une guitare classique qui joue un peu ce qu’elle veut, un petit riff tranquille, quelques arrangement discrets. Ok, bon, ça va. On enchaine, petit piano inquiétant. « Oh ben ca va Carbonized c’est tranquille en fait ! » et puis ça commence, doucement… riffs dissonnants, faux, rythmiques qui quitte notre 4/4 adoré, la basse qui, sans prévenir, commence à tailler sa route, oh une voix ! Mince, c’est quoi ça, on dirait du Amorphis ? Ah ben non, c’est du black metal ce riff on dirait ? Oh ! Ah ben non, c’est du goth. Mais ? Je comprends rien. Attends, prochaine piste. Ah mais ça gueule et ça blaste, ouf ca va mieux. Mais pourquoi il est désaccordé ? On dirait du Voivod sous Md. Et c’est quoi ces demi rythmiques ska putain ? Et comment ils enchainent ça ?! Attends je rêve où y avait un passage flamenco là ? WTF !
C’est un peu ça, « Disharmonization », beaucoup de questions, qui évidemment ne nécessitent aucune réponse. On ne me fera pas croire que c’est du metal, ni du jazz, c’est juste un gros délire de mecs qui, enfin, ne s’accordaient aucune barrière et jouent avec les codes, de la musique extrême, mais aussi de la musique rock au sens large.
Et c’est vraiment plutôt réussi.
Génial sûrement pas, hasardeux et/ou improvisé, probablement, marquant, c’est certain. Littéralement un disque déguisé en album de death metal et qui vient te sauter à la gueule comme une licorne bourrée en larguant des paillettes tout autour. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’habituer, et ca sera plutôt un 4/6 pour moi, ne sachant toujours pas si j’aime vraiment ce disque. Le plus étrange de la trilogie en tout cas, et à écouter, c’est certain, au moins une fois. Et sans drogue, siouplait.
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Disharmonization" en ce moment.
notes
Note moyenne 4 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Disharmonization".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Disharmonization".
- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
genre : psychédélique !
- pokemonslaughter › Envoyez un message privé àpokemonslaughter
oui, et tu sais pourquoi, parce que j'écoute le second Disharmonic Orchestra là, qu'il a été enregistré au Sunlight, un an avant, et qu'il est super mieux, dans le même genre wtf.
- Note donnée au disque :
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
RIP petite boule numéro 5 :'(
- Note donnée au disque :
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Dans mon lointain souvenir : pas des masses.
- Note donnée au disque :
- pokemonslaughter › Envoyez un message privé àpokemonslaughter
Franchement, le débat je le dépose là : est ce du death metal ? (est ce qu'on s'en branle ? Oui je sais)
- Note donnée au disque :