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Gabinete Caligari › Sombras negras

cd • 14 titres

  • 1Cómo perdimos Berlín
  • 2Olor a carne quemada
  • 3Maquis
  • 4Obediencia y nada más
  • 5La vida es cruel
  • 6Pérdida blancas
  • 7Grado 33
  • 8Sombras negras
  • 9Héroes de la U.R.S.S.
  • 10Tierra de nadie
  • 11Un día en Texas
  • 12Gólgota (entre dos ladrones)
  • 13Golpes
  • 14El arte de amar

informations

line up

Jaime Urrutia (chant, guitare), Fernando "Ferni" Presas (basse), Eduardo "Edi" Clavo (batterie)

chronique

Après la mort du Général Franco, l’Espagne retrouve enfin le chemin de la démocratie. Le processus prendra quelques années à se mettre place histoire d’assurer la transition, l’occasion pour la jeunesse de se manifester (quelle chance ! L’époque coïncide avec l’explosion du punk), c’est l’époque de la ‘movida’ marquée d’abord par l’émergence d’une libération sexuelle, d’une explosion hédoniste (drogues, fêtes…) de mouvements culturels, très underground, voire illégaux au départ suivis d’une seconde phase qui en conservera l’esprit iconoclaste et rebelle mais en le fusionnant avec des influences plus anciennes comme le glam ou la pop espagnole. Musicalement, pour les plus obscurs, la période sonne féconde, c’est l’émergence des cultissimes Paralisis Permanente, de la chanteuse Alaska et d’une autre formation, Gabinete Caligari (dont les membres sont issus non de formations punk mais pop). Ces derniers, hélas, s’en distancieront vite en laissant leur new wave sombre muer en une forme de rock ‘torero’ espagnol, pourtant leurs premiers singles ne mentent pas, l’influence de Joy Division, du post punk, du punk même, est bien présente. Cette redoutable compilation groupe ces premiers essais sombres et les fans de Paralisis Permanente seront à la fête tant les deux formations partagent des points communs (leur split single n’a rien de fortuit donc)… Esprit iconoclaste nettement marqué mais jouant moins sur la sexualité chez Gabinete Caligari, batterie sèche, basse obscure, des atmosphères froides, carrément sombres, avec notamment un jeu de guitare inventif et redoutable, maniant à la perfection le dépouillement, le lâcher, la tristesse et un chant grave habité. Nos jeunes gens sont dotés d’un excellent sens de la mélodie mais aussi, comme leur collègues, d’une forte personnalité. Pas question de singer Joy Division et The Cure, le groupe dispose de suffisamment d’éléments pour assurer les choses à sa manière: cabaret macabre sur ‘Pérdidas blancas’, post punk existentialiste à la Joy Division sur ‘Sombras negras’, version légèrement plus flamboyante, gothique, pour ‘Heroes de la Union Sovietica’, goth rock tribal (‘Tierra de nadie’), un zeste de psychobilly même sur ‘Un dia en Texas’… On a l’impression que nos Espagnols ont vraiment lâché toute leur encre noire sur ces titres tous plus redoutables et assassins car à l’heure de l'après premier opus, le ton se sera déjà adouci et modifié. Quel dommage ! Certes le combo alignera quelques hits et marquera de sa carrière l’histoire du rock espagnol (statut culte présent aujourd’hui encore) mais pour les corbeaux de mon acabit, vu la qualité de ces brûlots obscurs, on ne peut que regretter qu’ils n’aient pas perduré dans cette voie; l’époque était ainsi et tout allait vie alors…

Très bon
      
Publiée le lundi 2 septembre 2024

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Rectifié, merci ^^

    Note donnée au disque :       
    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Une erreur dans le nom du groupe.