Cannibal Corpse › Torture

OK arrêtez tout. On le tient, enfin, le Cannibal à avoir. Autant être clair dès la première ligne : « Torture » est le meilleur Cannibal Corpse depuis « Tomb of the mutilated ». Period.

C’en est presque rageant, il arrive après tant de « bons » albums qu’il se noierait presque dans la mare de boue et de sang de la disco des américains. Mais bon, déjà il y a ce packaging. Choppez le digipack bon sang ! Il a la meilleure idée du monde ! Comme vous le savez, CC a l’habitude des artworks censurés, aussi pourris soient-ils, ça fait quand même quelques années qu’il n’y a pas eu une pochette correcte (Avis à Webster : il est peut être temps de laisser Vincent Locke au rayon culteries du passé) alors ici, idée de génie : un fourreau troué qui laisse juste voir un zombie façon Walking dead, et lorsqu’on retire le fourreau... Oooohhh, c’est tout dégueu. *cœur avec les doigts*

Le jeu préféré de ma fille. Hum.

Musicalement, si on oublie « Evisceration plague », « Torture » reprend la formule de « Kill », en plus direct, plus inspiré et… plus varié. ALLELUIA. Il y a même des breaks de batterie, des patterns de doubles sympas, du ternaire… Incroyable, Paul (j’ai la flemme d’écrire son nom, vous avez peut être remarqué sur les autres chros) est enfin devenu batteur ! Retour des bomb blasts utilisés à bon escient, et puis, cette vélocité. Ça bombarde comme on dit dans le Lunellois. Les hits pleuvent, on comprend enfin ce qu’il se passe, on retient des choses, « Demented aggression », est le meilleur opener depuis dix ans avec son riff death/thrash téléphoné et imparable et son refrain (oui oui) « I dont think You’ll liiiiiive » Incroyable, au moment où on pensait que c’était fini pour eux.

Alors évidemment, on ne peut pas passer outre l’ultra hit qu’est « Scourge of iron », les gens semblent beaucoup aimer quand CC ralentit d’ailleurs quand on voit les stats Spotify hallucinantes du morceau (25 millions d’écoutes !) (NB : Pour couper court aux débats idiots, je n’ai pas de passion spécifique pour les stats spotify, mais j’écris la chronique en écoutant depuis ce media), un peu étonnant quand on sait que le credo de leur death metal est d’être pied au plancher constamment.

Bref, « Torture » réussit tout, les tempos sont enfin variés, on reconnaît les morceaux ! Triple Alleluia. On se fait punir par ce disque. Tout ce que l’on aime chez CC est là, on en parle de ce solo de basse sur « The strangulation chair » ? De ces breaks bourrés de reverbs sur « Sarcophagic frenzy », de Corpsegrinder qu’on sent parfaitement à sa place, toujours dans le ton, avec des placés opportuns, et des textes quasi intelligibles ?

Quasi pas de fillers cette fois, même « Rabid » qui ne parait pas fofolle, calme immédiatement sur son refrain, et que dire de « Torn through » au riffing quasi black metal ? Je sortirai presque le 6, pour marquer la différence avec « Kill » et pour souligner l’exceptionnelle qualité de composition de cet album, mais on va rester humble tout de même. Un des musts du groupe, rien de moins.