Cannibal Corpse › Gore obsessed

Franchement, se chroniquer une intégrale de Cannibal Corpse, c’est chaud. Les différences entre les albums sont parfois imperceptibles, y compris pour un habitué du genre. Mais alors, quand l’album lui-même se présente comme un monument d’homogénéité, t’as un peu envie de jeter l’éponge et de faire un truc lapidaire comme une chro de Chris et Nicko cru 2001. (Ça vaaaa, gardez vos cailloux)

Il aura fallu 3 ans pour pondre celui-ci. Étonnant comparé à la petite année nécessaire pour « Bloodthirst », mais de fait, on pouvait s’attendre à un disque un peu chiadé. Enfin, c’est du death metal hein.

Évidemment, 0 surprise, « Savage butchery » explose tout. Ils sont très fort en openers quand même depuis « Hammer smashed face », et tout est résumé : riffing plus simple, composition toujours aussi directe, breaks minimums et Corpsegrinder qui beugle toujours avec son phrasé aussi cool. Absolument RIEN de nouveau, si ce n’est que ça marche moins bien. On est en pleine période néo metal, et ça devient dur pour l’ancienne garde, ça se sent. Cannibal fait le choix de la persistance et à cette époque ils l’ont payé assez cher. Grosse perte d’intérêt général pour le groupe qui semblait un peu désuet.

D’ailleurs le choix de revenir à quelque chose de moins alambiqué, s’il prend du sens aujourd’hui, ne l’était pas du tout à l’époque. Et ce n’est pas cette prod’ un peu étouffée qui va beaucoup aider l’ensemble. Dommage, car l’album possède ses moments (« Dormant bodiees buuuurstiiiing », « Pit of zombies », « When death replaces life » assurément le gros moment de l’album), mais l’album restera globalement boudé et se voit même considéré comme un des plus mauvais Cannibal. Dur.

Perso, il est déjà tellement difficile de différencier l’album les uns des autres que je ne vois pas le problème d’écouter celui-là, ça passe sans problème. Juste que, as usual avec les albums de cette période 00’s, on ne retient pas grand-chose, toujours les mêmes patterns, les mêmes tempos, les mêmes enchaînements, malgré quelques efforts : le groove sur « When death replaces life » et la voix de Corpsegrinder qui sera peut être sa plus grave de toute la discographie. M’enfin, trois ans pour ça les gars ?

Je l’avais dit, une intégrale c’est chaud.