My Ruin › Blasphemous girl

Cette compilation, bien que non approuvée par le groupe, a pourtant des qualités, dont la première est de proposer en deux cds la quasi intégralité des titres de leurs deux précédents albums (‘Speak and destroy’ et ‘Prayer under pressure of a violent anguish’) et du maxi ‘Beauty fiend’. Certes, ceci n’est peut-être pas très profitable aux affaires du groupe mais constitue une excellente occasion de se familiariser avec la musique de My Ruin. On croit pouvoir la définir assez aisément et pourtant…En résumant, on pourrait parler de metal-punk avec une petite touche de gothique pour l’imagerie, ce que ces disques résument assez bien. On y trouve des titres très rapides avec une rythmique très punk, d’autres plus metal, avec des tempi plus lents et des gros riffs de guitare (sans tomber dans le piège du nu metal, malgré des compositions similaires ) et de temps à autre d’étranges surprises comme la reprise du ‘Do you love me ?’de Nick Cave ou ‘Tainted love’ de Ed Cobb, beaucoup plus calmes et retenues. Les morceaux sont un peu à l’image de la voix de Tairrie B, sorte de Marilyn Manson au féminin ou de Courtney Love gothique qui oscille entre sensualité rocailleuse et hurlements rauques (à tel point qu’on a du mal à croire que c’est bien une femme qui chante) qui évoquent les grandes heures de groupes de furies comme Babes in toyland ou L7. My Ruin, c’est tout cela, un gros bloc de sincérité et de rock’n’roll attitude, entre tattoos ‘old school’, whisky, et provocation punko-mystique. Un groupe parmi tant d’autres avec un petit je ne sais quoi de particulier.