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Weltenbrand › Der Untergang von Trisona
- 1999 • M.o.s records limited MOS 030 CD • 1 CD
cd • 11 titres
- 1Fovea Diaboli
- 2The fiddler
- 3The lard beggars
- 4Manes Ad Lapidem
- 5The wildmannli
- 6The bravest girl of all
- 7The spectre in the chamber
- 8The fall of Trisona
- 9The walking nun
- 10Mystica Classica
- 11The devil gets the profiteer
extraits vidéo
informations
Tonspur Studio, Buchs, Suisse.
line up
Oliver Falk (musique), Ritchie W. (chant masculin), Simone S. (chant féminin), Daniela N., Franziska F. (violon)
Musiciens additionnels : Alexander Krull, Liv Kristine (voix additionnelles)
chronique
‘You say nostalgia is negation’, chantent Lebanon Hanover… Un drôle de sentiment effectivement qui a tendance à fausser bien des compas mais dont il est difficile de se départir parfois quand on comprend que le temps avance immuablement. ‘Der Untergang von Trisona’ était un achat de nostalgie, celle de l’approche de l’an 2000 quand le mouvement goth semblait en plein bouillonnement (journaux dédiés, ouvrages, mini labels à foison…) où même un pays aussi riquiqui que le Liechtenstein avait son groupe. En réalité, cette bonne volonté dans laquelle nous sommes beaucoup à être tombé(e)s sous excuse d’ouverture d’esprit n’a conduit qu'à un éloignement des valeurs basiques (dit comme ça, ça fait sectaire) en faisant passer pour sombres plein de choses qui n’en étaient pas (synthie pop, heavenly médiévale…) et surtout en laissant le mauvais goût filtrer par tous les pores. l’Allemagne que nous admirions tant grâce à Das Ich, Eternal Afflict et consorts se révéla un vivier de kitscherie en la matière mais pas uniquement, la sortie de la trilogie du Seigneur des Anneaux ravivant les velléités de certain/es ayant tendance à confondre histoire et jeux de rôle. En ce qui me concerne, peu de ces formations heavenly néoclassiques assistées par ordi n’ont exercé assez de pouvoir pour rester dans ma collection… Je ne dis pas que c’est tout pourri et que les artistes sont des manches, sans doute étaient-ils très sincères dans leur démarches mais n’est pas Dead Can Dance ou Arcana qui veut, c’est là la différence entre la profondeur des racines et le carton pâte cinématographique. ‘Der Untergang von Trisona’ n’est pas un disque 100% pourri (si, son artwork infect !) mais vingt-cinq ans après, hormis l’aspect nostalgie, sa profondeur a tari quelque peu. Bien entendu, les vocalistes sont bons (on sent l’entraînement classique) mais leur expression plate manque de vécu (Alexander Krull sur la dernière chanson se montrera autrement plus convainquant, contrairement à l’insupportable Liv Kristine), Oliver Falk maîtrise ses machines mais globalement, Dieu que cette production est froide et molle. On a pourtant la présence de deux vraies violonistes mais dont le potentiel à mon sens n’est pas assez bien exploité. Je reconnais que c’est peut-être moi aussi qui suis allergique à la forme car les pièces suivent des schémas néoclassiques narratifs pour raconter des histoires (d’où le jeu de répons des voix masculines et féminines); la durée des pièces est assez longue mais il leur manque clairement la force nécessaire. Le charme opère volontiers sur les premières pièces mais au fur et à mesure, on s’ennuie, rien ne vient apporter du corps, varier le disque suffisamment pour que perdure la magie. Je reconnais volontiers que le combo a progressé depuis son premier essai mais les recettes n’ont pas varié, elles sont justes exécutées plus rigoureusement, avec des arrangements plus riches mais pas forcément moins pompier. Bref, ça ne passe pas, j’ignore pourquoi je me suis tant accroché à ce laid Liechtenstein, royaume en toc, et à son groupe. J’ai sans doute négligé un élément essentiel, la nostalgie ne fonctionne qu’avec les objets intensément appréciés à l’époque, ce qui n’était pas le cas de ce cd… En résumé, je baille un bon coup, je termine ma chronique et l’album finit dans le sac ‘à donner’. 2,5/6
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- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Ah, la nostalgie, elle nous joue des mauvais tours, hein... ;-) Je plaide coupable, et plus souvent qu'on ne le croit, tant j'aime des disques, objectivement mauvais, mais qui ont gardé le parfum des jeunes années. Je connais sûrement mal la scène néoclassique/goth des années 90, mais au final, je ne retiens qu'Arcana et Elend, mais pour ce dernier temps, je le place carrément hors concours, et tellement à des années-lumières de la concurrence.
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Celui d'avant, 'Das Nachtvolk', est nettement mieux mais peut-être que chez moi l'aspect nostalgie, là, joue un rôle ? Assez d'accord avec toi sur le fond, Stickgrozeil...
- Note donnée au disque :
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Aucun préjugé de ma part, je ne connaissais pas ce projet, donc merci pour cette découverte. Je suis assez partagé. La longueur de l'album n'aide pas vraiment car il souffre indéniablement de remplissages. C'est tout le contraire de toi Shelleyan concernant les parties vocales. Les parties féminines passent plutôt bien et les masculines pas vraiment. Il y a parfois de belles envolées ou d'émouvants moments de quiétude, mais c'est vrai qu'il y a en filigrane comme un parfum kitsch. On ne sait pas vraiment sur quel pied danser en définitive ! Ceci me rapelle par certains côtés la discographie qu'exposera quelques temps plus tard les Espagnols d'Ordo Funebris qui demeurent pour moi le prototype du groupe qui allie (très) rares bonnes idées et summum du mauvais goût (ces pochettes, au bûcher !)
Message édité le 03-08-2024 à 17:12 par Richard
- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Aïe, aïe, aïe, Welten Brand, c'était déjà le fond du tiroir de cette scène foisonnante dans les années 90. Dans le style, y'a pas grand chose qui a finalement résisté aux ravages du temps. Je garde une affection particulière pour le tout premier DVKE, kitchissime à souhait, avec sa pochette N/B, mais qui contient des mélodies qui sont restées dans ma tête pendant 25 ans.