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MC5 › Kick Out the Jams

  • 1968 • Elektra 42.027 / 74.042 • 1 LP 33 tours
  • 1969 • Elektra 7559-75042-2 • 1 CD

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Demonaz Vikernes      lundi 19 novembre 2018 - 13:05
Ramon      jeudi 12 septembre 2013 - 18:39
Ratiate      jeudi 11 novembre 2010 - 01:45
asharak      vendredi 19 février 2010 - 19:19
effreet      vendredi 26 juin 2009 - 07:40
merci pour le fusil...      vendredi 30 janvier 2009 - 17:05
prypiat      vendredi 30 janvier 2009 - 12:39
Saule_Cygne      vendredi 30 janvier 2009 - 10:51
edenbeast      jeudi 29 janvier 2009 - 23:40
torquemada      lundi 7 février 2005 - 14:07
Thirdeye      jeudi 2 mars 2023 - 05:10
GrahamBondSwing      vendredi 5 juin 2020 - 23:01
taliesin      jeudi 11 février 2016 - 07:47
Bernard      jeudi 19 septembre 2013 - 11:13
Dioneo      jeudi 12 septembre 2013 - 18:52
DEADSOULS      jeudi 11 novembre 2010 - 12:24
Canicheslayer      dimanche 25 avril 2010 - 12:57
Buko      dimanche 1 novembre 2009 - 14:45
empreznor      lundi 2 février 2009 - 18:14
Coltranophile      lundi 2 février 2009 - 14:38
Raven      vendredi 30 janvier 2009 - 02:57
Ultimex      jeudi 12 mai 2022 - 15:25
Shelleyan      mardi 9 février 2016 - 13:56
floserber      jeudi 29 janvier 2009 - 19:18
Nicko      samedi 5 février 2022 - 15:53
heirophant      lundi 2 février 2009 - 20:20
COLDSTAR      samedi 31 janvier 2009 - 10:18

cd • 8 titres • 36:17 min

  • 1Rambling Rose
  • 2Kick Out the Jams
  • 3Come Together
  • 4Rocket Reducer n°62 (Rama Lama Fa Fa Fa)
  • 5Borderline
  • 6Motor City is Burning
  • 7I Want You Right Now
  • 8Starship

informations

“MC5 was recorded « live » on stage at Russ Gibb’s GRANDE BALLROOM, Detroit, on the Zenta New Year, October 30-31, 1968” - Produit par Jac Holzman & Bruce Botnick - Ingé-son : Bruce Botnick

Design par Robert L. Heimall – Photos par Joel Brodsky et Madgalene Sinclair

line up

Michael Davis (Fender bass), Wayne Kramer (Fender guitar), Fred "Sonic" Smith (Mosrite guitar), Dennis Thompson (Dennis "Machine Gun" Thompson) ( drums), Rob Tyner (lead singer), John Sinclair (Guidance), Brother J.C. Crawford (Religious Leader and Spiritual Advisor)

chronique

  • high energy > riot in the motor city

L’antidote. À tous les faux énervés, les faux rebelles, les faux durs qui pullulent depuis le milieu des années 90. Voilà ce qu’a été pour moi ce disque. Une sorte de refuge, d’ovni total dans les bonnes vibes des années 60, de preuve que le punk existait bien avant d’être théorisé (même si on peut facilement remonter jusqu’aux Sonics, Hasil Adkins…), que Elektra aurait distribué dans un coup de folie totale, sous simple condition de remplacer ce « motherfucker » par « brothers & sisters » (c’est la version que j’ai sur mon lp… snif). Un beau dommage également que ce ne soit pas l’ouverture du disque… « Right Now… Right Now It’s time to… KICK OUT THE JAMS, MOTHERFUCKERS !!!! ». Y’en a-t-il après pour croire que le mot a été inventé par cette tanche de Johnny Rotten ? Que le punk a été fabriqué par des Anglais, sans groupe annonciateur dans les 60’s ? Que Malcolm McLaren a fait autre chose que repiquer les idées de Sinclair façon campagne de pub (Johansen et Johnny Thunders faisaient parti du « bromley contingent » des MC5, comme c’est curieux)? Qu’ils s’étouffent avec ce disque. Poussé à fond jusqu’à ce que le son sature (très facile, vu l’enregistrement 100% dans le rouge), cette galette est l’un des premiers annonciateurs de la noise à ma connaissance, et probablement l’un des meilleurs. Vous voulez savoir ce que les mots « sauvagerie », « sueur », « adrénaline », « violence » et « public chauffé à blanc » signifient ? Motor City 5, pour vous servir. Des brutes épaisses, des blancs aux coupes afro énormes que les blacks ne porteraient en masse que 1 ou 2 ans plus tard… Des cocos, avec ça. Le pire fléau après Satan himself, pour des américains. Ils prennent ta mère à 5, et ils la collectivisent, compris ? Rien à foutre du ridicule et de la naïveté du concept politique ou de la voix du prêcheur (« Brothers and sisters !!! – Ouuuuaaaaaiiiiiiss !!! – Attendez, j’ai rien dit, encore… »), rien à foutre du machisme qui suinte littéralement de chaque mot, ce disque c’est un parpaing de plomb en fusion made in Detroit qui te décape la face. Et malgré la reprise – ou devrais-je dire le JOUISSIF SABOTAGE – de Motor City Is Burning de John Lee Hooker, force est d’admettre qu’il n’y a plus grand-chose du blues dans cet album. À la limite, si le son était moins mauvais, s’ils n’avaient pas flanqué les deux grattes d’une distorsion que personne n’osait ne serait-ce qu’envisager à l’époque, peut-être qu’on verrait mieux les influences derrière ces compos finalement un peu faibles, imitant pas mal les shouters de la soul comme Wilson Pickett ou Otis Redding. Seulement voilà, ici, ce n’est ni le chanteur, ni la chanson qui compte. C’est la manière dont c’est balancé à la face du monde, plus que tout. Sans rémission, sans pare choc, rien que dans l’émeute et dans la violence. Les deux derniers morceaux sont composés avec Sun Ra, I Want You Right Now où tout le groupe semble en rut quand la musique s’arrête, et Starship, tentative de décollage free rock à la Hendrix… Mais le Five, on le sait, n’avait aucune inclinaison pour les aventures psychédéliques. Son truc, c’était de rocker, plus dur que n’importe qui à l’époque, sans se soucier une seule seconde du son pourrave et des amplis qui crament. Le groupe, dans sa cohorte de techniciens, roadies et autres fans, était le premier à incorporer un “Ministère de la Défense”, comme le fera Public Enemy bien plus tard, avec des idéaux tout aussi extrêmes. Extrême, c’est le mot idéal pour décrire ce disque. A sa sortie, c’est certain, les Psychedelic Stooges d’Iggy Pop ne pouvaient qu’être admiratifs devant tant de furie sonique. Même si Iggy dira avoir été d’emblée dégoûté par la propagande galopante de John Sinclair, le gourou d’extrême gauche du groupe, leader des White Panthers - mouvement ultra libertaire, pro-légalisation de toutes les drogues, pro-partouze et pro-dynamitage de maison blanche. Lennon lui dédiera deux chansons, avec et sans les Beatles. Le mot de la fin, histoire d’enfoncer le clou : Kick Out The Jams Motherfuckers (je suis sur qu’ils auraient voulu mettre ça comme titre d’album), rend caduque tous les albums live sortis après lui, et le solo qui achève la face A (le cd, c’est contre-révolutionnaire) fait passer tous les solistes heavy metal ou autres pour ce qu’ils sont : des petites bites (oui, Ted Nugent, surtout toi).

note       Publiée le jeudi 29 janvier 2009

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Merde ! Rip

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Bye bye Wayne Kramer...

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Album coup de poing dans ta gueule par excellente. Quelle rage ! C'est définitivement l'un des meilleurs concerts que j'ai pu entendre, un chef d'oeuvre indispensable, le genre de disque qui ne laisse pas indemne.

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Bernard Envoyez un message privé àBernard

COLDSTAR: "Car abstraction faite du contexte, si l'on se focalise sur le contenu, ce disque est hautement dispensable, du début à la fin." C'est complètement con! Comment peut-on faire abstraction du contexte dans lequel une œuvre musicale quelle qu'elle soit a été composée/interprétée/produite. Que ce soit en découvrant une œuvre passée ou contemporaine? Je ne vois pas.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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OK... Bah en même temps le mec ressort à peu près point par point la chronique d'époque de Lester Bangs - en nuançant juste sur le côté plagiaire - mais aussi essaye d'argumenter, je trouve. C'est sur que des trucs style "suffit pas de gratter une guitare ou taper une batterie c'est comme le Clash etc.", ça fini par foutre à côté à force d'être pas finaud mais bon... C't'un point de vue aussi. (Que je suis loin de partager tel quel, hein).

Le truc c'est que pas mal de critiques dithyrambiques par ailleurs peuvent se contenter de ressortir pas moins à l'identique les enflammades d'époque, sans forcément plus de subtilité ou de recul (notamment par rapport au fameux discours/militantisme etc.).

Perso il a fallu que l'écoute en oubliant les uns et les autres dogmatiques pour commencer à vraiment l'entendre, disons.

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