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Svartmálm › Svartmálm

cd • 6 titres

  • 1Deytt Ljós
  • 2Vík Frá Mær
  • 3Reiðmenn
  • 4Svartideyði I: Tað Ónda
  • 5Svartideyði II: Mánin Litast Reyður
  • 6Svartideyði III: Deyðin Nærkast

extraits vidéo

informations

Studio Bloch, Torshávn, Iles Féroé, 2017.

line up

Deyði, Pest, Hungur, Kríggj

chronique

Ah, ce voyage aux Iles Féroé, quel ravissement ! Pour éviter la dépression qui me guette à chaque retour, je cherche tous les moyens de maintenir la magie à flots quelques jours encore. Dans le cas des Îles, c’est en invoquant la noire qu’on va tenter le coup avec l’un des rarissimes (hélas) projets black metal du pays. Vu le nombre réduit d’habitants, le metal a une cote honorable mais plutôt du côté du death ou du heavy, Svartmálm (métal noir) fait donc figure d’exception. Pas de son saturé ici, certains passages atmosphériques sont même clairs, froids au sens minéral du terme. De même si certains morceaux sont musclés, le combo n’hésite pas non plus à opter pour des tempi plus lents, au point que j’ai pu lire l’étiquette ‘doom black’ les concernant; les musiciens admettent d’ailleurs eux-mêmes l’influence importante de Black Sabbath sur leur musique, de même que Wolves in the Throne Room et même Yob. De fait, Svartmálm varient volontiers les ambiances, parfois à l’intérieur d’un même morceau alternant moments épiques en balayage, pointes dures et lourdes, accélérations, moments ambient avec pour toile de fond une obscurité naturelle, non forcée. Comme beaucoup de formations insulaires, le traitement des guitares peut facilement évoquer la houle dans ses accès de fureur mais aussi ses répits. De l’aveu du chanteur, le groupe se positionne davantage dans une exploration des aspects sombres de la vie plus que dans une expression de haine vécue au quotidien. La moitié du disque d’ailleurs est occupée par le titre ‘Svartideyði’ (peste noire) qui est divisé en trois parties résumant parfaitement la palette de capacités des jeunes gens. L’accent est mis sur les atmosphères avec des passages dépouillés où résonnent seuls le chant, la batterie lente, quelques accords; certains moments sont même carrément déchirants (notamment sur la partie I, laquelle s’achève par un thème funèbre à l’orgue). Du bel ouvrage à l'identité assez marquée malgré le nom cliché qui parlera assurément aux fans de black mais aussi à celles et ceux peu emballés par le genre car en dehors du chant, le jeu certes bien sombre s’inspire volontiers de doom extrême, d’un zeste de heavy, parfaitement pertinents au sein d’un black moderne axant ses climats sur une production épaisse et dense plus que sur les grincements ou la saturation.

Très bon
      
Publiée le vendredi 19 juillet 2024

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