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Ain Soph / Sigillum S › Ain Soph / Sigillum S
- 1989 • Cthulu Records CR 07 • Lim • Num • 300 copies • 1 K7 audio
- 2016 • Old europa café OECD 229 • 1 CD digipack
cd • 9 titres
- 1Ain Soph: Rex Tremendae
- 2Ain Soph: Estey
- 3Ain Soph: Katàbasis
- 4Ain Soph: Retrowange Novelle
- 5Sigillum S: Sea ov dreams
- 6Sigillum S: Abyss dissection
- 7Sigillum S: Deepest of my brain
- 8Sigillum S: Into the nothing
- 9Sigillum S: Iconsire
extraits vidéo
informations
Sorti sous forme de K7 en 1989, puis réédité en 1998 en tant que vinly limité.
chronique
- occulte
Vu les deux Ain Soph chroniqués en dernier, plutôt merdiques, il me fallait me réconcilier avec ce cultissime projet et me rappeler pourquoi il l’était. Justement Old Europa Café avait eu la brillante idée de ressortir en cd leur split avec Sigillum S, quoi de mieux ? Bonne pioche, voilà les Italiens tels que je les adore, occultes, malsains, fort en ambiances… ‘Rex Tremendae’ ? Près de neuf minutes de chant grégorien angoissants, quelques effets, besoin de rien de plus. ‘Estey’ représente le Ain Soph plus dark folk, quelques accords joués dans une ambiance de cave voûtée, inspirations faussement médiévales et troubadours; peu de formations hormis Current 93 ont été capables d’évoquer autant avec si peu d’éléments et une telle économie de notes. La composition suivante oeuvre dans l’ambient occulte: nappes mystiques inquiétantes, sonorités souterraines dont on ne sait si elles sont humaines ou inorganiques. En conclusion, une chanson religieuse: orgue et chant comme un psaume interprété dans une église. Fantastique, Ain Soph ont magnifiquement assuré ! Entrent Sigillum S, dans un registre ambient dépouillé eux aussi mais en plus martial. Nappes, percussions nappés de réverbération, psalmodies étranges, puis le chant principal, grave et assuré. ‘Abyss dissection’ poursuit en parfaite continuité en accentuant le côté fou de la voix aiguë qui crie, s’étire en lancinantes incantations. Moins de folie, plus de malsain, le groupe parait perdre pied avec la réalité pour s’enfoncer toujours plus profond dans les ténèbres. Nappes, sonorités étranges (flutiaux) et le timbre grave complètement hanté. ‘Into the nothing’ laisse à croire qu’il va casser l’atmosphère mais il n’en est rien. La démarche évoque volontiers Runes Order: boucle de synthé, crissements en accords, le chant clair qui se noie complètement dans des vagues de réverbération; le morceau eût collé à merveille pour un film de Dario Argento. En conclusion, toujours des nappes malsaines, en support de chuchotements, de psalmodies, de prêche, cris, avec des ajouts de sonorités glauques… On est proche de Virgin Prunes ou des travaux barrés de Clair Obscur, parfait résumé de la partie signée Sigillum S. En ce qui me concerne, les Italiens sont vraiment au top, chacun dans leur partie mais aussi tout au long de ce split merveilleusement cohérent et quasiment d’égale qualité de chaque côté, ce qui n’est pas toujours évident pour ce type d’exercice… Ain Soph semblent créer d'un point de vue magique, Sigillum S selon un axe psychologique mais tout deux offrent une vision de l’Italie mystique et dérangeante dans sa splendeur iconoclaste.
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