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Torpur › The Cult
- 2023 • Stoned to Death N°149 • 1 EP 45 tours
ep • 4 titres • 11:26 min
- A
- 1Infinite Fear2:00
- 2The Cult4:03
- B
- 3New Blood2:40
- 4Final Ritual2:43
informations
Enregistré et mxié par Antoni Zajaczowski. Masterisé par Haldor Grunberg au Satanic Audio.
Vinyle 7" à lire en 33t.
chronique
Allez : une courte tranche de goblin-punk pour s'ouvrir l'appétit ! C'est toujours particulier, comme met – palais sensibles s'abstenir, amateurs de finesses conceptuelles, passez votre chemin. C'est toujours aussi maculé, ici – toute la cuisine est crade, on ne fait pas trop la différence entre les traces de souillure et la sauce prête à servir. Le dungeon-skate-gang de Cracovie – comme eux-mêmes se définissent – a toujours si peu à voir avec les bandes de Californiens à roulettes et riffs gentils/crétins à quoi on pense en général quand on évoque ce style (le skate-punk etc.). Les leurs, de riffs, sont toujours aussi carrément primaires, à la place – efficaces mais baveux, encore, saumâtres, fluo/phosphore, pas frais mais vifs, parfums forts et persistants. Pas monobloc, cependant, l'objet ! Torpur ont cette liberté, cette inventivité des groupes, des gens qui ne cherchent pas (enfin, il me semble) à faire à tout prix du nouveau estampillé, de l'avant-garde aux sourcils froncés pour montrer le sérieux de la démarche. D'où ce son particulièrement cohérent, ici, dans sa saleté, son éraillement, tout bien marqué, sous le flanger et la saturation, les solos de bruits de la guitare parfaitement lisibles – et réjouissants – même quand la réverb imbibe tout et fait dégouliner l'espace, suinter la glace de la cave, de la grotte. Et puis donc les riffs – crust, noise-rock, carrément black-metal par moments. Et cette voix qui braille haut-perchée comme un Brian Johnson du Mordor en pleines convulsions – ou comme un crust-punk anonyme ou l'autre, frappé par une épiphanie dans un squat où l'acide s'écoulerait à grands flots, mêlée à l'eau de consommation courante (et aux bains de vaisselle, et aux bières au goût de fer...). Une tambouille concentrée, dense, débordante – et puis rien d'ennuyeux, de fade, tous les ingrédients amenés à maturité, fermentation idoine, ou jetés suffisamment verts, crus, bruts dans la marmite pour que ça tape aux papilles sans donner l'impression de bêtement vouloir exploser l'échelle de Scoville, sans rien d'autre. C'est malin, j'ai faim, maintenant, à force de causer cuistance au feu de tibias d'Elfes. C'est trop court, leur machin – trop savoureux pour en rester là. J'ai léché la gamelle, il n'en reste pas une miette, une goutte. « Gobble gobble gobb glurb », comme dirait d'après eux un témoin anonyme au teint hâve, oreilles en pointes et haleine sans doute bien putride. Ça résume bien la chose. Vivement le prochain long, qu'on s'en mette à n'en plus pouvoir.
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Beaucoup trop court, ce truc ! Mais vraiment bien bon (New Blood, C'te tranche de d-beat mariné dans des jus douteux...).
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