Autopsy (usa) › Macabre eternal

Taré quand même. J’ai tellement galéré à dire quelque chose sur ce disque. Certes, on pourra rappeler que le verbe a ses raisons que la plume ne saurait ignorer mais tout de même. Autopsy quoi, c’est pas Puccini.

Finalement, l’explication la plus évidente c’est bien la plus simple, rasoir d’Occam inside : on se fait un peu chier et on sait pas trop pourquoi. Et puis alors dès le début quoi. La soirée qui s’annonce ultra cool, et puis tu t’assois pépère dans le canap’ et tu commences à compter les minutes. Merde c’est quoi ce plan retrouvaille moisi ?

Pourtant, tout est là : le retour à la construction death metal des morceaux, les ptits riffs swingants dégueu (« Brige of bones »), les solos qui partent en banane, ce mix parfait de death sale et lent qu’ils ont eux même inventé, avec ce zeste de doom groovy-horrifique mais euh…

Ouais , le « mais », celui que t’attend un peu planqué dans l’ombre, il est un peu vache celui-là de « mais », j’avoue. Il manque ce truc quoi. Ouais, je sais, ça craint de dire ça, c’est super facile. Est-ce que c’est parce que je fais partie de ces vieux aigris qui préfèrent TOUJOURS les démos ? Va savoir. Quoi qu’il en soit, moi, quand je veux écouter Autopsy, c’est pas celui là que je mets. Pourtant, soyons honnête, tout tient la route, ça bourre, Reifert est presque en place et... Raah Comment j’ai l’impression de me justifier à mettre un râteau à une meuf sympa quand même. Parfois faut la fermer mec. Tout ça c’est probablement parce que tout ici est à moitié, ça gueule à moitié, c’est à moitié fou, à moitié sombre, les riffs à moitié cools, même la prod est « sympa » sans plus. En revanche, hein, niveau durée c’est pas moitié long, purée plus d’une heure le machin !

Alors pourquoi pas une moitié-note en bas ?

A cause de ce truc là, en position 11. Sadistic Gratification. Putain. Le morceau-malaise. Celui que tu mets quand tu veux faire partir les gens de chez toi. Best. Autopsy. Song. Ever. Rien que ça. On va éviter trop le spoil, mais la construction du morceau est vraiment vicieuse. Du Autopsy presque atmo. Riffs inquiétants et quasi second degré, développement classique, et... Final vraiment flippant. C’est simple, ma meuf refuse d’écouter ce morceau, et je la comprends. Dans la peau d’Hannibal, littéralement. J’imagine même pas la session en studio.

Etonnant d’ailleurs que ce ne soit pas le morceau final, un peu comme si le groupe voulait pas finir sur ce moment over glauque, du coup, on se paye « Spill my blood » pour finir, qui résume bien tout l’album : « ok c’est cool, mais je vais me coucher tôt ce soir, j’ai yoga demain matin ».
Hum.