Vous êtes ici › Les groupes / artistes › A › The Angina Pectoris › Anno Domini
The Angina Pectoris › Anno Domini
extraits vidéo
informations
Tearful Studios Productions, Stuttgart, Allemagne.
line up
Joelen Mingi (chant, guitare, programmation), Shay F. Astray (basse, choeurs), Sin Feissali (guitare)
chronique
Angina Pectoris ne sont pas plus mauvais musiciens que d’autres, ce qui pêche plutôt chez eux, c’est majoritairement la production et les arrangements. Ça démarre déjà sur ‘Hours of Inane’: petite intro en nappes (jusque là, rien à redire) qui enfle, donc logiquement on attend, le gros coup et l’envolée magistrale sauf que non, la boîte manque de claquant dans son son, la guitare commence sans basse, sans rien, donc on se trouve suspendu au dessus du vide quelques secondes avant que ladite basse ne se lance mais l’effet est déjà fauché. Il faudrait alors une mélodie de fou, des riffs de tueurs, mais non. Le combo tente bien des breaks, des ponts, pas mauvais sur le papier mais manquant cruellement de force malgré tout. Et ça continue, cette boîte est beaucoup trop faible, ses sonorités de charlestons trop étouffées donc la rythmique ne fusionne jamais complètement, du coup la guitare résonne elle aussi un peu dans son coin. Bref, c’est comme un puzzle dont on n’a pas correctement assemblé les morceaux et c’est dommage car le chant grave, sensuel, correspond magnifiquement aux critères du genre, les riffs sont bien joués avec quelques mini influences faussement heavy de derrière les fagots, les mélodies ne sont pas pourries et l’ambiance caverneuse assez plaisante. Personnellement, je peine pourtant à m’immerger complètement, le mastic est trop uniforme, ça manque de pics, de punch, rendant un peu caduques les tentatives de breaks, d’enchaînements tentées par nos Allemands. Même quand le jeu de charlestons est mieux mixé, il en vient à sonner plus fort que le son de classe claire décidément trop étouffé pour assumer pleinement son rôle d’ersatz de batterie. Inutile de disséquer chaque chanson, la faiblesse demeure la même; aussi bien écrites que puissent être les bases, aussi audacieux que soient tentés les détails apportés, aussi efficaces que sonnent les mélodies, l’impression de mollesse perdure, celle d’une esquisse prometteuse jamais finalisée en dessin complet… C’est flagrant sur ‘Mother Eve’ sonnant de loin comme une version ralentie et maladroite de ‘Marian’ sur son entame ou ‘Risidual anodyne’ et ses relants de sous-Love like Blood. Attention, ce disque est loin d’être moisi, du moins dans ses intentions. On devine ce que le groupe tente de proposer et ce n’est pas si mal sur le papier (‘Disconsolate’, ‘Last Paternoster’, ‘Risidual anodyne’ avec son solo heavy en introduction, 'Esoteric odium' plutôt acoustique…) mais cela aurait pu être mieux avec une boîte plus claquante, une production plus énergique, surtout que face à des compatriotes mieux outillés (Love like Blood, Still Patient ?, Secret Discovery…euh, non, pas eux, c’est des gros lourds), la concurrence est plutôt rude à l’époque et je ne parle pas outre-frontière… Les Américains de The Wake, par exemple, promettent peu mais offrent beaucoup, le talon d’Achille de Angina Pectoris, c’est sa propension à l’inverse et la frustration en découlant…
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...



dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Anno Domini" en ce moment.
notes
Note moyenne 1 vote
Connectez-vous ajouter une note sur "Anno Domini".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Anno Domini".