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Děti Deště › Love and Piss
- 2008 • Silver Rocket SRR 29 • 1 CD
cd • 10 titres • 44:14 min
- 1Odprostit3:14
- 2Duna3:54
- 3Otázka Deště3:59
- 4T.N.Č.D.D.P.4:50
- 5Jsme Ted' 34:44
- 6Gottavila2:42
- 7Matka Země3:51
- 8Chlív Náš4:06
- 9Sestup5:58
- 10Tetsuo6:43
informations
Enregistré, mixé et marsterisé au Jámor Studio par Yoz.
Artwork : Bourek.
line up
Bugrr (guitare, voix), Filda (claviers), Lud'a (basse), Marty (batterie), Ondra (guitare, voix)
Musiciens additionnels : Herr Koliner (Roman Koliner) (batterie sir Odprostit), Yoz (piano sur Odprostit)
chronique
Un peu facile, ce titre ? Certes. Disons aussi qu'il est encore bien punk – comme l'est ce deuxième album des Enfants de la Pluie, ou premier à part entière, si l'on considère que le précédent n'était « que » la B.O. d'un documentaire expérimental, à moitié ou plus que ça improvisée, la musique pas encore vraiment en place, pas encore vraiment la leur, trouvée. Ici, on y est – ils y sont. En plein. En version certes brute – ça s'affinera bientôt, ça se ramifiera – mais déjà pas simpliste, pas d'un bête bloc !
Punk, donc ? Hardcore, dirons-nous, alors, pour l'option. Et déjà bien noise – bien noise-rock, le son tout noueux, plein d'échardes, de particules irrégulières. Ça frotte, la couleur est déjà bien grise, imbibée par passages de rouges ou de bleus sang engorgé, tuméfié. Des tout-débuts subsiste – ça ne s'est pas vraiment effacé, à ce jour – cette qualité indus de la frappe, saturation de la batterie, timbres explosifs/explosés même quand le compte des métriques se complique un poil (encore pas autant que bientôt, ici, mais déjà ça ne file pas droit, d'une autre manière). La voix est prise bien en avant ici – on entend parfaitement comme ça braille, comme ça dérape et comme ça tient. On a déjà – on a toujours – l'impression que ça dit merde ou non, ou non merci mais que quels que soient le ton et les mots, c'est aussi ferme, aussi non-recevoir et lucide sur ce que ça change que ça le sera ensuite, sur les disques suivants. C'est massif, intriqué, ça ne rigole pas trop mais ça n'a pas le temps pour les atermoiements, les petits drames, les pleurnichements. Ça n'a pas non-plus celui de prétendre qu'on serait un roc, insensible à tout – insensible tout court, sans émotions, aspirations et obstacles avec ou sans le dehors, les circonstances, ouvertures et avanies. Comme d'habitude, comme c'est encore sur leurs disques récents, ça secrète son atmosphère propre, cette musique (enfin, « propre »... on m'aura compris), pénétrante et parcourue de vecteurs et directions qui nous jettent là où ils tracent, là où ils prennent le temps.
Tetsuo, le morceau de conclusion, balance un sample sans doute tiré du film éponyme – je ne sais pas quel volet – en intro. Sacré bout de groove en métaux non-traités, rivetés, en passant, cette plage. Peut-être bien l'une des leurs les plus promptes à se ficher dans le crâne de qui s'y expose une fois, et l'une de celles qui s'y incrustent le plus immediatement. La plus longue du disque mais on ne la sent pas passer – enfin si, mais pas au sens de « ça traîne leur affaire ». Nettement, plutôt, dans l'acception « ça cogne sec, leur bidule ». Tout le disque fait ça, en fait, quoique semblent en annoncer cet intitulé quelque peu foireux, cette pochette un peu terne... Peu importe – la façade est générique mais rien là-dedans, déjà, ne saurait tomber à plat.
Dans le même esprit, Dioneo vous recommande...


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