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Sparks › The girl is crying in her latte
cd • 14 titres
- 1The girl is crying in her latte
- 2Veronika Lake
- 3Nothing is as good as they say
- 4Escalator
- 5The Mona Lisa's packing, leaving late tonight
- 6You were meant for me
- 7Not that well-defined
- 8We go dancing
- 9When you leave
- 10Take me for a ride
- 11It's sunny today
- 12A love story
- 13It doesn't have to be that way
- 14Gee, that was fun
extraits vidéo
informations
line up
Russell Mael (chant), Ron Mael (claviers)
Musiciens additionnels : Eli Pearl, Evan Weiss (guitare), Max Whipple (basse), Steve Nistor (batterie)
chronique
- art pop foldingue
En 2023, il y a une fille qui a pourtant l’air en bonne santé pleurant face à sa tasse de café latte; elle n’est pas seule, deux frangins observent la scène et s’interrogent, eux qui, mentalement, sont déjà en train de la transposer en musique: ce sera un rythme soutenu, des structures minimales un peu grinçantes, lesquelles s’enrichiront fugacement de cordes, de sons, un chant comme une succession de mantras version fière. En 2023, les Mael célèbrent 52 ans de carrière, mon âge également, c’est assez comique, un âge que je ne fais pas m’a t-on souvent dit… Eux non plus. Sparks sont dans la place et ne déméritent pas avec ce nouvel opus (le 26ème !) qui n’a rien d’une offrande nostalgique même si on retrouve quelques remugles de leur glam barré (‘Nothing is as good as they say’) interprété au goût du jour. En même temps, quand on pratique l’atypique depuis toujours, on n’est jamais ‘has been’. Toujours ce goût de l’expérimentation, un travail de répons des voix aux structures musicales qui sans aller aussi loin que sur ‘Lil’ Beethoven ou ‘Hello young lovers’ poursuit dans la même veine dans un baroque moins flamboyant peut-être (‘Escalator’, ‘You were meant for me’) mais carrément tribale (‘The Mona Lisa’s packing, leaving late tonight’), psychédélique (‘We go dancing’), electro technoïde (‘A love story’) ou juste bizarre (l’aspect mambo de cave de ‘Veronica Lake’)… On reconnait certes une certaine patte dans l’écriture et pourtant nos deux digues parviennent à ne pas se répéter, trouvent des sonorités, des détails, mélangent les genres, dosent avec un doigté d'orfèvres, pour nous surprendre encore sans se départir d’un vrai groove pop malgré tout. Et puis, il y a ces moments où même l’excentricité n’est plus si drôle (‘When you leave’, ‘It doesn’t have to be that way’ que Bowie aurait pu interpréter ou composer) ou à l’inverse quand elle titille avec délice l’humour noir (‘Gee, that was fun’). Ces deux OVNIs de l’univers de la musique parviennent, largement septuagénaires, à nous livrer un album étrange mais pop, expérimental mais pop, pop mais tout le reste. C’est un peu ça les Sparks, cette impression d’identifier mais… C’est comme avec David Bowie, on craint déjà le jour où les deux lascars s’en iront jouer les barjots dans les nuages car le monde aura perdu une étincelle de folie qu’il ne retrouvera jamais. Ne jouons pas les oiseaux de mauvaise augure, ‘The girl is crying in her latte’ est un parfait témoignage d’une créativité en pleine santé et on s’en réjouit pour et avec eux. 4,5/6
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