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Borghesia › No hope, no fear

cd • 6 titres

  • 1Ni Upanja, Ni Strahu = No hope, no fear
  • 2Na Smrtno Kazen = Sentenced to death
  • 3133
  • 4Blato = Mud
  • 5Lovci = Hunters
  • 6Mi Smo Povsod = We are everywhere

extraits vidéo

informations

Studio Tivoli, Studio CD, Ljubljana, Slovénie.

chronique

‘Pas d’espoir, pas de peur’, évidemment, c’est plutôt logique… Un excellent titre, un de ceux qui à l’époque nous ont fait découvrir Borghesia aux potes et à moi et assez typique de leur démarche au cours de la fin des 80’s. Des influences EBM mais utilisées comme leurre car même si la rythmique est dansante et claquante, la portée plus sombre (les loops de guitare électrique, les vocaux rageurs) révèle vite que la démarche n’est pas simplement de faire danser. Malgré leur cohabitation sur des compilations EBM, les Slovènes étaient dans une approche bien différente de Front 242 malgré des éléments communs, plus proche de Laibach ou à;GRUMH. Toujours est-il que les titres dansants font du bien, j’aime cette manière si 80’s de laisser péter les boîtes, d’y adjoindre des tonnes de petits effets de percussions; avec quelques boucles et des samples, la rythmique suffirait à incarner le morceau mais le groupe a ce don d’y adjoindre quelques lignes de synthé super bien trouvées ainsi qu’un feeling industriel, voilà pourquoi leur musique ne sonne pas datée même si certaines sonorités et constructions le sont. Après deux tueries d’emblée, le ton se nuance légèrement avec ‘133’, une composition qui avait fait l’objet d’un EP de plusieurs remixes un an auparavant. Pas de chant, seulement des collages de brins, une ambiance énergique mais moins dansante, plus menaçante, dans la retenue, parfait élément de transition pour un ‘Blato’, plus lent, plus lourd, plus goth rock mais joué version Godflesh (je parle de feeling, pas de son). Ce timbre grave évoluant entre des circonvolutions sonores métalliques, des loops grinçantes, comme un propagandiste désabusé, c’est jouissif. Je suis moins fan des deux dernières pièces, notamment ‘Louci’ sonnant plus industriel et expérimental mais clairement un peu cru et daté. ‘Mi smo posvod’ n’est pas mauvais en soi mais reprend trop la recette de ‘No smrtno kazen’ et ‘133’ en moins bien et pour le coup, les riffs de gratte loupés, les cuivres synthétiques lourds et tragiques passent un peu moins bien, ça fait un chouia remplissage même si ce n’est pas désagréable. Un mini plaisant malgré tout, ne fut-ce que pour ses trois tubes, plombé dans son atmosphère, lesté du poids d’une histoire de répression dont il piétine allègrement les chaînes à coups d’art musical. Effectivement, nulle peur là-dedans, Borghesia incarne une contestation artistique fière et forte.

Bon
      
Publiée le vendredi 9 février 2024

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Le premier que j'ai acheté a l'époque , Ni Upanja, Ni Strahu quel morceau !

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