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Chokebore › A Taste for Bitters

cd • 13 titres • 59:58 min

  • 1Pacific Sleep Patterns03:14
  • 2Popular Modern Themes02:37
  • 3Ghosts, and the Swing of Things04:28
  • 4One Easy Pieces03:09
  • 5Days of Nothing03:19
  • 6It Could Ruin Your Day03:03
  • 7A Taste for Bitters03:35
  • 8Narrow02:43
  • 9Sleep With Me03:42
  • 10City Rings02:52
  • 11Smaller Steps02:11
  • 12Your Let Down04:45
  • 13The Rest of Your Evening20:20

informations

Produit par Chokebore & Peter Deimel. Enregistré au Black Box Studio, 1996.

Sorti en CD, vinyle. Rééditions CD en 1998 par Bomba Rec., par Pale Blue en 2003. Réédition vinyle par Vicious Circle en 2020.

line up

A Frank G (basse), Troy Bruno von Balthazar (guitare, voix), Jonathan (guitare), Christian Omar Madrigal Izzo (batterie)

chronique

On continue dans le désordre une discographie parfois intéressante, parfois moins. Chokebore, groupe hawaiien, arrive sur ce dernier pressage amphétaminé à nous faire bien pleurnicher à l'unisson. La note dépressive qui sera la caractéristique du groupe commence à réellement s'exprimer ici, avec quelques uns de leurs tubes, notamment le doomesque "Days of Nothing", inusable, triste jusqu'à l'infini, et au-delà. Bien plus que sur "Motionless" et "Anything Near Water", les deux premiers albums sortis chez AmRep, "A Taste for Bitters" donne à grincer des dents, délaissant le "simple" noise rock pour rentrer littéralement dans un domaine de musique maudite, celle répétée par des sortes de grands adolescents complètement décalés, que ce soit par rapport à l'industrie musicale qui leur est passé dessus comme un train sur les rails de mon indifférence, et… les relations amoureuses. Car, Messieurs Dames, nous avons ici, pour votre futur Saint Valentin, si vous ne fêtez pas la Saint Claude (fête beaucoup plus intéressante à mon humble avis), une playlist pour noyer idéalement votre cœur brisé en mille morceaux. Ce spleen est ici mélangé avec de l'amertume tenace, alias cette dernière trace de la dignité quand "lapin", ou "chaton" vous a foutu à poil, couvert de goudron, de plumes, avec un grand écriteau autour de votre cou, votre tête rasée pendante comme celle d'un misérable cloué au pilori. Ce disque est donc cruel, commence aussi vraiment à décélérer le tempo, alors que leurs débuts étaient beaucoup plus hystériques. Et peut-être dans une certaine mesure on peut trouver quelques similitudes avec des destins discographiques ou musicaux similaires, le genre mis en avant par leur label faisant la part belle aux projets, comment dire, de personnes traumatisées, l'esprit vrillé par la complexité d'un monde broyant les doigts un à un tout en balançant de la pluie acide sur les fleurs que vous tentez, malgré tout, de faire pousser. Enfin, cet album plusieurs fois réédité fut la dernière tentative pour percer un petit peu, le groupe, malgré de très bons futurs albums s'effaçant petit à petit comme Troy B. Baltazar, sorte d'ectoplasme obsédé par la légèreté, la pesanteur, que ce soit celle du corps ou bien de ces maudits affects.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le jeudi 8 février 2024

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Note moyenne        6 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

93/94, quel enfer...

SEN Envoyez un message privé àSEN

ouais y'a des Top Guts difficile à établir certaines années ^^

Message édité le 09-02-2024 à 09:21 par SEN

Chris Envoyez un message privé àChris
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@dimegoat : 1996 est définitivement une très grande année !

GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Belle découverte ! Ça donne envie de pleurer un bon coup.

Note donnée au disque :       
dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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"Vous avez atteint le nombre maximal d'éléments dans votre top 1996." Encore de la tristesse et un goût amer.

Note donnée au disque :