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Kurws › Wszystko Co Stałe Rozpływa Się W Powietrzu

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Dioneo      mercredi 12 mars 2025 - 17:21

cd/lp • 9 titres • 34:54 min

  • 1Weltgeist3:47
  • 2Tasielic Niedajec (Tapeworm Small-Eater)4:36
  • 3Nie Było Koła W Państwie Inków (There Was No Wheel in the Inca Empire)1:34
  • 4Léo Taxil2:55
  • 5Strefa Euro (Euro zone)4:20
  • 6Torsje (Retching)5:03
  • 7Psy Płaskiego (Plaski's Dog)4:36
  • 8Kolos Na Glinianych Nogach (Collossus with Feet of Clay)4:33
  • 9Zła Bajka (Evil Fairy Tale)3:20

informations

Enregistré le 18 mai 2013 au studio ODA Firlej,Wrocław, sauf 3 et 8, enregistrées au Quality Studio, Varsovie, le 26 janvier 2013.

line up

Oskar Carls (saxophone ténor, clarinette en si bémol, piano à queue), Hubert Kostkiewicz (guitare, voix, tasses en plastique, Sebastian's metronome, field recordings), Piotr Zabrodzki (synthétiseur Roland et autres claviers, mix, piano à queue « suraccordé »), David Bargenda (batterie, piano à queue voix, bois de construction), Jakub Majchrzak (basse, voix, moulin à café, vélo)

Musiciens additionnels : Tomasz Duda (saxophone baryton), Maurycy Idzikowski (trompette), Ewa Kołecka (flûte)

chronique

Mais qu'enterrent-t-ils donc, sur la pochette ? Ou qui. Ou bien au contraire est-ce une exhumation ? Et pourquoi ces outils, en vrac, dans l'insert plié en quatre, pelles, bennes, marteau, pourquoi tous ces hommes sans visages ? Haches, clous... Et ces bouts de mobilier urbain à divers stades de construction ou de démolition. Et puis pourquoi ce titre – Tout Ce Qui Est Solide Fond Dans l'Air ? Se veulent-ils alchimistes ? Dillutionnistes ? Désagrégistes ?

Kurws jouent une musique qui ne répond à rien. Volubile en rythmes cassés/concordants et autres dissonances, grincements, mouvements/frottements mais assez mutique, pourtant, butée, en butée. Quelque chose de très rêche mais qui se danse facilement. Quelque chose de punk, dans l'attaque – qui n'a pas trouvé bon de se perdre ou de se transformer dans le « post ». Mais de punk compliqué, complexe – pas du tout la simplicité du punk-rock canal historique. La rugosité, si, en revanche, ressort – celle de la fraction anarcho etc., plutôt Crass que Pistols ou Buzzcocks, soyez prévenus. En fait, plus qu'à autre chose, je pense toujours à The Ex – en plus tordu, retors. En moins dialectique – il y a bien quelques cris, sur ce disque, mais guère de mots, en dehors des bizarres titres des morceaux (je vous laisse lire les traductions dans la tracklist...). Et puis à d'autres moments ça part encore complètement ailleurs – du côté d'une expérimentation tout aussi raide, d'improvisations libres, complètement free mais ne s'embarrassant pas vraiment pour ça de la partie « jazz » dans « free-jazz ».

C'est nerveux, cette affaire. Pas fatalement méchant mais toujours tendu – comme sur la défensive, prêt à sauter, se carapater, ruer, quitte à nous renverser, percuter, accrocher au passage. C'est franc mais tortueux. C'est solide mais ça ne tient pas en place. C'est nettement « fun » aussi – dans une acception du terme qui implique qu'on accepte les tiraillements aux entournures et quelques contusions collatérales. Ce n'est pas de tout repos. Mais pas non-plus à une seule vitesse, d'une seule consistance – ce qui fait que par moments on arrive à souffler (en attendant la prochaine averse... D'on ne sait pas trop quoi). C'est un moment – encore « précoce » mais pas du tout balbutiant – de leur disco, de leur musique. Tout ça s'est transformé, depuis – d'autres disques, souvent en formation plus serrée. Ça reste imprévisible – ce disque ci, écouté maintenant, comme ce qu'on va trouver à tel ou tel instant de l'un des suivants (ou même des précédents). On serait bien en peine, je trouve, au vrai, de déterminer ce qui pourrait précéder quoi, à écouter dans le désordre tel ou tel de leurs disques. C'est que sur ce plan là aussi, ça défie quelque peu la notion d'évolution linéaire. Pas de raison de s'en plaindre, allez ! Gaffe toutefois : ça rend l'équilibre précaire, incertain. Il ne faudrait pas se flanquer une entorse et stagner trop par là, maintenant que la nuit tombe.

Bon
      
Publiée le mercredi 12 mars 2025

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