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Sparks › A steady drip drip drip
cd • 13 titres
- 1All that
- 2I'm toast
- 3Lawnmower
- 4Sainthood is not in your future
- 5Pacific standard time
- 6Left out in the cold
- 7Self-effacing
- 8One for the ages
- 9Onomato Pia
- 10Iphone
- 11The existential threat
- 12Nothing travels faster than the speed of light
- 13Please don't fuck up my world
extraits vidéo
informations
Sparks Studio, Los Angeles, USA.
Il s'agit de l'édition limitée en format digibook.
line up
Russell Mael (chant), Ron Mael (claviers, programmation)
Musiciens additionnels : Patrick Kelly (basse), Stevie Nistor (batterie), Eli Pearl (guitare), Evan Weiss (guitare), Ryan Parrish (saxophone), Alex Casnoff (clavier additionnel), Coldwater Canyon Youth Choir (choeurs)
chronique
- art glam pop foldingue
Mais quel est le secret de ces foutus frangins Mael pour me faire apprécier des trucs que je trouve kitsch, imbuvables, chez d’autres ? Mon analyse ? La pop. Dès que l’on verse dans le pompier, le rock se prend trop au sérieux et sonne de ce fait vite lourdingue et pompeux, c’est pourquoi les Who se sont plantés dans leurs projets d’opéras rock par exemple. Les deux lascars l’ont compris, eux qui manient une légèreté empruntant au meilleur du glam mais aussi à la créativité des Beatles (‘All that’) sans oublier des pincées de plein d’autres choses… Pour traiter des tragédies de la vie, autant le faire en s’en moquant, en adoptant un point de vue théâtral et décadent dans une pure tradition cabaret en y adjoignant une grammaire pop de haut vol pour faire avaler le reste. Plus de cinquante ans de carrière et pourtant ‘A steady drip, drip, drip’ démontre que le duo est toujours frais, en pleine possession de ses moyens, aligne d’emblée deux brûlots moins délirants et plus ‘obscurs’ que de coutume, le génial ‘I’m toast’ (un combo rock aurait trop alourdi son riff et fait sonner le truc cliché; les Mael lui confèrent la touche de légèreté nécessaire pour éviter l’erreur. Avec un refrain délicieusement décadent et mélodique, la soupe annoncée se dévoile un velouté), un ‘All that’ que n’auraient pas renié les Beatles s’ils existaient encore aujourd’hui. Viennent ensuite ces drôles de titres dont le départ me hérissent le poil: effets de choeurs, jeux de rimes, bien appuyés, tout ce que je déteste, sauf que les mecs t’y attirent comme du papier tue-mouche et qu’une fois embarqué(e)s, on s’y laisse porter comme dans une barque mais du genre à dériver sur une rivière de chocolat noir dans l’usine de Willy Wonka. Personnellement, c’est le cas sur ‘Lawnmower’, un ‘Sainthood is not in your future’ légèrement plus coloré pop wave 80’s qui passe finalement tout seul mais surtout sur ‘Left out in the cold’ maniéré au départ mais nous embarquant finalement dans une pop mélancolique, dansante, aux lointaines notes hispaniques dans la rythmique comme sait en produire si bien Marc Almond et dont je raffole (refrain sirupeux mais goût réglisse et si sexy). D’autres chansons captent sans ambiguïté, toujours dans cette inspiration Beatles d’un âge nouveau (‘Pacific standard time’, une compo à tiroirs toujours prompte à surprendre dans ses variations) ou en faisant risette à la dérision de Pulp (‘Self-effacing’) sans négliger le cabotin ‘Stravinsky’s only hit’ typique du mélange glam/cabaret exécuté sur le rond de sable d’un cirque mal éclairé dont sont capables les Sparks. Si leur musique n’est jamais réellement sombre, elle n’est pas avare de second degré voilé (‘One for the ages’, ‘Nothing travels faster than the speed of light’ malgré son ton bravache mais surtout le final ‘Please don’t fuck up my world’ qu’aurait pu jouer Captain Sensible sur son disque solo), avec ces fichus Britons, on ne sait jamais où s’arrêtent l’humour ou la larme ou si les deux se mêlent… Malgré tout, le skeud n’est pas exempt de longueurs et une poignée de morceaux n’est pas essentielle, surtout vers la fin mais rien n’est mauvais. Il s’agit simplement de Sparks sans prise de risque, assez lambda, sans le shoot de cardamome nécessaire. Mais bon, sans faire preuve d’une quelconque complaisance, même s’il n’est pas un chef-d’oeuvre, ‘A steady drip, drip, drip’ demeure un solide disque de pop (de celle élevé au rang d’art), une version flashy et tape-à-l’oeil de Pollock…
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