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Sparks › Hello young lovers

  • 2022Bmg music BMGCAT552CD 4050538697018 • Remaster • 1 CD digipack

cd • 11 titres

  • 1Dick around
  • 2Perfume
  • 3The very next fight
  • 4(Baby baby) can I invade your country
  • 5Rock rock rock
  • 6Metaphor
  • 7Waterproof
  • 8Here kitty
  • 9There's no such thing as aliens
  • 10As I sit down to play the organ at the Notre Dame Cathedral
  • 11(Baby, Baby) can I invade your country (Alternative lyric)

informations

Sparks Studio, Los Angeles, USA.

Les deux derniers titres sont des bonus.

line up

Russell Mael (chant, arrangements), Ron Mael (claviers, arrangements, instruments)

Musiciens additionnels : Steve McDonald (basse), Dean Menta (guitare), Jim Wilson (guitare), Tammy Glover (batterie)

chronique

  • pop symphonico-baroque glam de ouf

Ca s’est joué un peu à la roulette car d’après ce que j’ai lu, les deux albums sont axés sur une technique d’écriture assez semblable: un thème musical, des boucles de voix, répétés auxquels on ajoute d’imperceptibles nuances et variations tout au long du titre. Le premier essai articulé ainsi s’intitulait ‘Lil’ Beethoven’ et il se trouve qu’il n’était pas dispo quand j’ai commandé alors j’y suis allé pour ‘Hello Young lovers’ produit quatre ans après. Même postulat donc avec des thèmes de voix qui se côtoient, se croisent, a capella, en canon, avec une musique qui suit beaucoup leur dynamique. Cette méthode donne une impression globale d’opéra rock qui permet d’écouter le disque dans son entier comme une commode à tiroirs mais comme tout ça n’est pas évident à s’envoyer d’une traite, heureusement, plusieurs chansons sont en réalité dotées d’une vie propre et donc écoutables pour elles-mêmes. Tant mieux, j'ai une sainte horreur des opéras rock mais voilà cette magie pop typique des deux frangins qui vont mêler des orchestrations néoclassiques (‘The very next fight’) avec des éléments de glam (‘Dick around’), notamment les guitares, jazzy même (l’excellent ‘Perfume’) sans compter quelques expérimentations loufoques comme lorsque le duo marie des miaulements de chats avec des vocaux presque gospels (‘Here Kitty’), délire avec un orgue d’église, des grosses caisses, des grattes (‘As I sit down to play the organ at the Notre Dame Cathedral’), se la joue fin de comédie musicale à Broadway (‘We are the clash’)... Entre les mains de n’importe qui (Queen notamment pour ne pas les citer), un tel essai courrait le risque de basculer dans le pompier kitsch indigeste mais comme les Sparks manient cet élément comme s’ils l’avaient breveté, le résultat oscille plutôt entre drame théâtral et tragédie carton pâte avec pourtant ce drôle de rire jaune derrière la folie. J’en prends pour preuve ma pièce favorite, le fabuleux ‘Rock rock rock’ qui derrière la tension des cordes synthétiques et des grosses caisses dissèque la peur de rupture avec un accent pas drôle du tout ou le non moins bon et très glam modernisé ‘Metaphor’ léger à souhait mais dont les accords peinent à sonner 100% primesautiers. N’intellectualisons pas tout (encore que ce ne soit pas chose si aisée avec ces deux asticots pas toujours évidents à suivre avec leurs cinquante niveaux de lecture et leur humour plus british que british sans être british), il y a aussi de purs moments de délire recette Sparks notamment avec leur vision d’une messe mais un peu à l’image des frères Mael, leur musique est toujours une sorte de Yin et Yang, avec toujours une goutte d’encre noire dans la folie et un rai de lumière dans les instants obscurs. Du coup, je me demande si je ne vais pas repartir en chasse du ‘Lil’ Beethoven’…

Bon
      
Publiée le dimanche 14 janvier 2024

Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...

chronique

De sparks je le confesse je ne connaissais vraiment pas grand chose avant de découvrir Hello Young Lovers via la chronique ci-dessus, écrite il y a quelques semaines à peine par l'inaltérable, que dis-je, l'inoxydable Shelleyan aka Twilight aka "l'homme qui valait 5000 chroniques". J'avais bien en tête un vague single vers la fin des années 80, en duo, enfin en quatro plutôt, avec les Rita Mitsouko. mais c'est à peu près tout. Dans dans ce vague souvenir les Sparks avaient déjà l'air vieux à cette époque là et j'étais persuadé qu'ils étaient morts, enterrés et rongés par les vers depuis longtemps... Mais en fait pas du tout. Ces mecs sont bel et bien vivants et... et bien je n'étais donc certainement pas préparé à cet assaut en règle qui dès l'intro de ce Hello Young Lovers fait mouche immédiatement. Avec Dick Around et sa structure saccadée et répétitive les frères Mael nous plongent dans une sorte d'opéra pop façon Bohemian Rhapsody, la touche de modernité en plus. Une folie superbement baroque guette, le kitch n'est par moment pas très loin, mais le sérieux avec lequel est menée l'opération lui permet d'éviter la plupart des écueils qui ont fait couler à pic la plupart de ceux qui se sont lancés dans ce genre d'aventures. On enchaine sur Perfume dont le génial petit riff au piano achève de me convaincre sur le potentiel de l'oeuvre, puis The very next fight enfoncer définitivement le clou : je suis conquis. Attention cependant, sur la durée la démarche peut séduire autant qu'irriter, et certains morceaux se montrent même particulièrement agaçants à l'image de ce délire félin assez dispensable sur Here Kitty, de cet ignoble (Baby baby) can I invade your country ou encore sur le très sincopé et crispant As I sit down to play the organ at the Notre Dame Cathedral. Ces moments sont heureusement largement compensés par les nombreuses petites perles que les frérots nous balancent comme ça, avec une impression de facilité déconcertante, comme sur ce virtuose Rock Rock Rock, ce très subtil Metaphor, ce superbe Waterproof ou encore There's no such thing as aliens... Pas de doute cette opération menée de main de maître impose le respect.

Très bon
      
Publiée le samedi 23 mars 2024

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Note moyenne        4 votes

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Chris Envoyez un message privé àChris
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Je ne connais pas grand chose des Sparks mais ce truc est vraiment excitant, un opéra pop racé qui ne tombe jamais dans la démonstration. Excellent.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Perfume et Metaphor sont géniales. Un de mes préférés de ces deux brigands.

Note donnée au disque :