The Eden House › Bad Men (OnTheirWayToDoBadThings)

La créature de studio absolue où ça devient presque le jeu de convier les grosses pointures… C’est parti pour la première chanson: Simon Hinkler (The Mission) à la gratte, Phil Manzanera (Roxy Music), Tony Pettit ( Fields of the Nephilim) pour la basse, Simon Rippin (Grooving in Green) à la batterie, du renfort guitare par Andy Jackson (qui a bossé avec Pink Floyd) et Monica Richards au chant ! Titres de goth moderne et moite à couches… Quelques secondes de vocaux planants à la Enya en intro et on y va, guitares lourdes mais pas lourdingues, tempo pas trop rapide, avant un couplet plus en retenue alternant sur les répons sensuels et éthérés de l’Américaine, transpercé parfois d’éclairs de guitares. Refrain céleste mais plombé d’une certaine inquiétude. Après avoir tourné la structure, le final se révélera plus menaçant. On sent le travail de requins de studios (presque un peu trop, c’est limite trop pro, trop propre mais je chipote). La seconde piste avec la chanteuse Amandine Ferrari (dont j’ignore tout pour le coup hors Eden House) est nettement plus planant, une sorte de b.o. pour les photos de gloires après orages au dessus de la mer passées aux filtres sépia ou bleu argenté. Là encore, le groupe opte pour une certaine audace car après nous avoir ainsi bercé(e)s plus de la moitié du titre, voilà soudain guitares, basses et batterie qui se lancent pour un fugace moment électrique qui rappelle All about Eve, donc à priori pas ma tasse de thé mais avec Eden House ça sonne mieux. Pas évident de noter le collectif car malgré la cohérence des ambiances, le défilé de vocalistes n’aide pas forcément mais sur un single, c’est encore plus complexe. Du goth rock audacieux, c’est certain, soigneusement travaillé et exécuté par des pros, une sorte de tirade entre ciel et enfer.