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Holy Cow › Suggested reading/Apocalypse cow
- 1988 • Head Chunk 30/60-02 • 1 LP 33 tours
lp • 9 titres
- 1Blue bottle boy
- 2Rep fuck
- 3if I laugh...
- 4Island
- 5Breanna
- 6Kingly's hunt
- 7God/39 lashes
- 8Isolation
- 9Ultimate head
informations
Fort Apache, Cambridge, Massachusetts, USA; titres 6-9 enregistrés live au studio The Living Room, Providence, Rhode Island, USA.
line up
Chris Means (chant), David Deschenes (basse), Brian Taber (batterie), Manuel Silva (guitare)
chronique
Là, je suis dans ma série des formations américaines injustement ignorées à mon sens et clairement, hélas, Holy Cow sur lesquels j’ai déjà écrits ne se profilent pas en dernier… Il faut dire que nous n’avons pas affaire à un groupe de poseurs pour goths de pacotille, ceux-là sont des vrais, des malsains qui charrient dans leur musique la vermine, le pus, des interrogations existentielles des bas-fonds urbains. Imaginez une copulation entre Bauhaus et Swans, Holy Cow pourrait en être le rejeton; inscrivez au marker noir Birthday Party sur sa layette et le tableau sera complet. Rythmique lourde, implacable dans sa noirceur rampante, guitares grinçantes à l’agonie qui expient leur souffrance dans des suites d’accords désespérées, le tout se muant tout soudain en cérémonie tribale sauvage avec pour chaman ce diable de Chris Means qui n’était pas encore surtatoué mais savait déjà osciller entre une timbre décadent à la Peter Murphy et des hurlements bestiaux plus proches du jeune Michael Gira, la fougue en plus (‘Rep fuck’). Ces Américains-là pratiquent une musique qu’à défaut de dangereuse on qualifiera ‘d’évoluant sans filet’, une intensité qui n’a rien de calculé, agissant sur l’auditeur comme un exorcisme (le choix d'enregistrer la seconde face live au studio confirme). Cette souffrance tordant l’entraille que Chris vomit sans l’expectorer aussi franchement qu’on le souhaiterait parce que la brûlure du liquide acide qui ravage l’arrière-gorge augmente la peine et donc la colère, on s'en délecte. Mieux vaut avoir l’âme nyctalope car la lumière est bannie de ce disque, pas le moindre son clair, le moindre répit émotionnel, on entre dans le rituel sans savoir dans quel état on en ressortira. ‘Island’ pourrait s'improviser comme une messe noire si un dieu pouvait seulement exister dans cet univers, ‘God-39 lashes’ sonne comme une flagellation sonore de plus de sept minutes… ‘Suggested reading/Apocalypse cow’ pourrait se résumer par ‘purger’, un opus grandiose d’intensité et de noirceur apte à malmener l’âme pour lui faire du bien… Eros et Thanatos, toujours et encore.
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commentaires
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- Sam Hall › Envoyez un message privé àSam Hall
Merci pour la découverte ! c'est vrai que les influences se remarquent, c'est intense et suffisamment possédé pour que ce soit captivant, comme les groupes sus cités.
- nicola › Envoyez un message privé ànicola

Meilleur nom de groupe jamais (comme on dit en globiche).

