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Byronic Sex & Exile › Everything but the ghoul

cd • 14 titres

  • 1Stage fright
  • 2House of shadows
  • 3Nightmare castle
  • 4Grave is in the heart
  • 5Ectoplasmic dreams
  • 6The haunted palace (part I)
  • 7Ghost story
  • 8Tombstone world
  • 9Monster man
  • 10The haunted palace (part II)
  • 11The lady in the house of love
  • 12Kiss of the firebrand
  • 13Stage clothes
  • 14Hearse road

informations

line up

Joel Heyes (chant, musique)

chronique

Byronic Sex & Exile est Joel Heyes et vice versa; il compose, écrit, joue, enregistre, donne des concerts… Cela se sent dans ses instrumentations, trouver des lignes simples à arranger pour un interprète seul mais assez percutantes pour charmer le public. Aucun souci concernant ce point, il y a quelque chose d’envoûtant dans ces accords en boucles, une atmosphère qui se dégage, une forme de mélancolie nostalgique qui ne dénote pourtant pas dans le flux contemporain. Le projet évolue largement en parallèle de tout ce qui se fait en Angleterre et je l’aime de plus en plus, l’humour particulier et les convictions sociales de Heyes ne gâchant rien. Orgue solennel, mid-tempo, voix profonde, le ton est vite donné pour entrer dans ce nouveau périple; plusieurs chansons exploiteront cette technique, ma favorite demeurant le magnifique ‘Tombstone world’; trois accords d’orgue, quelques percussions lourdes, une voix et c’est pourtant tout un monde, un univers qui émerge des brumes du cerveau selon la sensibilité de chacun (une heure de marche dans la campagne de nuit en l’écoutant en boucle, vous m’en direz des nouvelles). Dans le même ordre d’idée, le final ‘Hearse road’ vaut aussi largement le coup d’oreille; il dégage quelque chose de grandiose mais d’intime comme ce sentiment que l’on peut ressentir dans une galerie face à un tableau symboliste ou romantique. Attention, le disque inclut aussi des pièces électriques et plus rythmées (‘Nighhtmare Castle’, ‘Grave is in the heart’, ‘Monster man’, un vrai tube carrément avec ses envolées, son piano glacé, ou encore ‘Kiss of the firebrand’) tout aussi efficaces. Heyes use d’une boîte claquante, franche dans sa frappe, il ne cherche pas la complexité mais chaque roulement ou coup de cymbale est pertinent. Comme sur chaque album pourtant, un petit sentiment de longueur. Aucune piste n’est mauvaise mais elles ne sont pas toute forcément nécessaires. On devine que notre Anglais se fout bien des considérations commerciales et livre à chaque fois un concept complet, un univers travaillé dans lequel il souhaite nous convier. En ce qui me concerne, ça marche pleinement, voilà un projet qui propose un véritable voyage de l’imagination avec au final assez peu d’éléments, ce qui n’est pas assez souvent le cas avec les formations modernes du genre. Et à qui l’accuserait de premier degré, du haut de sa classe de dandy érudit, Joel Heyes réplique par son humour à lui et le titre de l’album. Quatrième essai qui confirme l’attachement croissant que j’éprouve pour Byronic Sex & Exile, ça fait du bien. 4,5/6

Bon
      
Publiée le vendredi 15 décembre 2023

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    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Une guitare et un sabre ! Effectivement la maîtrise du 1er degré et demi semble très aiguë !

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    J'ai cliqué ton premier lien... Surprenante, cette intro "samplée" d'un a-capella (par qui) du War de Marley ! La suite est plus "rock à guitare épaisse" que je ne m'y attendais mais je reste, la voix quelque part entre Léo Cohen et Nick Cave en moins solennel me donne envie d'en entendre plus et les compos "simples mais efficaces" me donnent envie d'entendre et voir où ça part ensuite.

    Message édité le 16-12-2023 à 19:43 par dioneo

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Cool, merci pour les liens, je vais aller voir/écouter ça ! Je me demandais, aussi, s'il y avait une explication au titre, au rapport avec Everything But te Girl, le groupe - à priori assez loin esthétiquement de ce que fait le mec mais dont les préoccupations, à te lire ne sont pas forcément toutes étrangères aux siennes !

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Voici d'ailleurs une perfo live...Pour un festival, c'est encore mieux quand il joue dans de petites salles mais c'est déjà super ainsi: https://www.youtube.com/watch?v=8muqGaftLzs et ici: https://www.youtube.com/watch?v=JZCesJMAs5A

    Message édité le 16-12-2023 à 18:24 par Shelleyan

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    On va dire que Joel Heyes n'a pas choisi son nom pour rien;, c'est un véritable et pur dandy, fin lettré (une calure en matière de romantisme (et pas juste pour la pose) mais aussi très au fait d'écrivain(e)s engagé(e)s contemporain(e)s, J'ai découvert Benjamin Zephaniah grâce à lui), raffiné, créatif mais également engagé socialement (son label a soutenu des migrants, des nécessiteux, lutte contre les fafs), tout ça avec un humour british et un sain recul. Un type sincère qui ne prétend pas être ce qu'il n'est pas. J'adorerais voir un de ces concerts car bien que seul sur scène, le type crée une véritable atmosphère, théâtrale et profonde à la fois.

    Message édité le 16-12-2023 à 18:16 par Shelleyan

    Note donnée au disque :