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Disjecta Membra › Achromaticia
- 1997 • Heartland records HL09 • 1 CD
cd • 14 titres
- 1Cathedral
- 2Skin trade
- 3Malcolm
- 4Third song
- 5Andorgyne waltz
- 6Rats
- 7From the cradle...
- 8Necrophilia
- 9(Candlemas)
- 10Cauldron of Cerridwen
- 11The sleep
- 12Water-wings
- 13Cathedral (Deus ex Machina Mix)
- 14Danse macabre
informations
Waikato Polytechnic, Hamilton, Nouvelle-Zélande, 20-24 décembre 1996; claviers, samples, boîte enregistrés à la maison les 14 et 16 décembre 1996.
line up
Michel Rowland (chant, guitare, programmation, claviers), Ben Cauchi (basse, cris), Tamlyn Martinovich (clavier)
Musiciens additionnels : Deonne Rowland (voix féminine)
chronique
L’album d’une vie ? Disjecta Membra n’auront sorti qu’’Achromaticia’ mais son aura demeure marquante aujourd’hui encore, les t-shirts à l’effigie de la couverture sont sold out, il a été ressorti en version deluxe avec deux cds bonus de lives, raretés, inédits, démos… Il faut dire que les groupes goths de Nouvelle-Zélande ne sont pas légions, encore moins ceux qui percent internationalement. Bien évidemment, s’il n’y avait pas la qualité des compositions, ces arguments seraient caduques. Le projet lui-même s’articule autour du chanteur/compositeur Michel Rowland secondé au fur et à mesure du temps par nombre de musiciens et invités. L’album d’une vie alors ? Je l’ignore mais il occupe clairement sa place notamment en proposant un goth rock réellement sombre mais également varié dans les atmosphères. ‘Cathedral’ ouvre avec une atmosphère pesante et solennelle: orgues tragiques, ambiance noire, un parfait premier pas dans l’obscurité. Avec ‘Skin trade’, on découvre mieux les éléments constituant la moelle de Disjecta Membra: une boîte imposante qui claque, des riffs de guitares électriques acérés, des vocaux graves dans la plus pure tradition gothique. Pourtant les Néo-Zélandais ne sont pas du genre à produire des hits même si certaines chansons remplissent volontiers cet office sur le dancefloor (‘Skin trade’, ‘Rats’, ‘Cauldron of Cerridwen’…), ils n’hésitent pas à se frotter à des structures plus ambitieuses, ainsi ‘Malcolm’ évoluant d’abord sur des petites nappes cristallines (rappelant des échos du ‘Blumen’ de Einstuerzende Neubauten) avec vocaux féminins. Ce n’est qu’à mi-morceau que des roulements de boîte surgissent, courant en rythmique avec la basse avant que la guitare ne s’en viennent hurler son agonie électrique, comme un serpent blessé se tord. Les artistes parsèment volontiers aussi l’album d’interludes instrumentaux comme ‘Andorgyne waltz’, valse décadente comme l’indique son nom, ou simplement de longues intros, ainsi celle à l’orgue et grosses caisses funèbres du superbe ‘(Candlemas)’ ou avec les vaguelettes tristes de ‘From the cradle’. Un disque qui assume donc clairement son aura goth as fuck avec nombre de gimmicks hélas peu courants aujourd’hui (l’orgue, les carillons, les percussions cérémonielles) mais s’avère surtout soigneusement écrit, riche en climats sombres, avec une vraie recherche de composition sans non plus trop déstabiliser les fans. En un mot comme en cent, un disque de goth rock mais non dénué d’une vraie ambition dans son assemblage. Pas étonnant qu’il intéresse encore à notre époque, il dégage une aura nettement plus forte que bien des formations ayant pourtant gagné plus de reconnaissance; ce n’est hélas pas un scoop qu’il est difficile d’obtenir des productions gothiques made in Australia ou New-Zealand sous nos latitudes… On ne peut défier si aisément la géographie.
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Oui, je connais aussi Bat Nouveau, du moins l'album 'Metamorphosis', que je n'écoute pas assez régulièrement, ton post me le rappelle...
- Note donnée au disque :
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Shelleyan et découverte de qualité, c'est totalement un pléonasme ! Merci car je n'en avais jamais entendu parlé. Ça sonne vraiment comme l'essence du goth. Je lui reprocherai juste d'être un peu trop gourmand, mais pour le reste, quelles ambiances sans l'once de gros sabots caricaturaux. C'est un disque d'atmosphère particulièrement attractif. Autrement,un groupe, mais du pays voisin que j'aimais bien, c'était Bat Nouveau, un duo de Brisbane qui avait débuté dans une veine très death rock avec "Dust" en 2010 pour finir avec "Metamorphoses' cinq plus tard qui lorgnait vers un post-punk à la Chameleons (cf leur micro hit "Funeral Eyes").