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The Jimi Hendrix Experience › Hollywood Bowl August 18, 1967
- 2023 • Experience Hendrix 1 Téléchargement Web
42:57 • 10 titres
- 1Introduction00:58
- 2Sgt. Pepper's Lonely Heart Club Band01:54 [Reprise de The Beatles]
- 3Killing Floor04:20 [Reprise de Howlin' Wolf]
- 4The Wind Cries Mary03:34
- 5Foxey Lady03:41
- 6Catfish Blues08:13 [Reprise de Muddy Waters]
- 7Fire03:05
- 8Like a Rolling Stone06:47 [Reprise de Bob Dylan]
- 9Purple Haze04:11
- 10Wild Thing06:14 [Reprise de The Wild Ones]
informations
Enregistré le 18 août 1967 au Hollywood Bowl (Hollywood, CA). Bandes retrouvées par Resonance Records. Produit par Eddie Kramer au Capitol Studios, engineering par Chandler Harrod. Masterisé par Bernie Grundman.
line up
Jimi Hendrix (guitare, voix), Mitch Mitchell (batterie), Noel Redding (basse, voix)
chronique
Le 18 août 1967, imagine la surprise des vingt-mille fans de The Mamas & The Papas cuits à point, prêts à passer une soirée de pop-folk doucereuse. Arrive un type que peu connaissent alors, sauf ceux qui ont pris Killing Floor dans les gencives à Monterey deux mois plus tôt ou lors de la dizaine de concerts de l’Experience sur le sol américain joués entretemps, les premiers d’un groupe qui s’est forgé à Londres et en Europe. Imagine ensuite, cinquante-six ans plus tard, la surprise des amateurs de Hendrix qui voient débarquer une publication officielle de ce concert dont on ne connaissait même pas la setlist. Il ne s’agit même pas d’un bootleg officiel Dagger Records mais bel et bien d’une sortie grand public portée par la maison-mère. Enregistré par un technicien radio en direct depuis la table, les bandes ont été retrouvées par Resonance Records et portées à notre connaissance, telle une offrande sacrée.
Un concert de 1967, voilà un oiseau rare et on ne peut s’empêcher d’envisager ce disque comme un document, avant tout. Ce n’est pas la meilleure période d’un groupe encore en rodage et, trêve de suspense, le concert est bien moins fiévreux et intéressant que Monterey. Le son est typique des enregistrements soundboard, avec les voix très en avant qui saturent un peu et un son un peu brouillon dans les parties rythmiques avec une basse qui prend de la place. Cela dit, l’équilibre général est satisfaisant même si écouter beaucoup de concerts de Hendrix rend l’oreille tolérante. Il a ce charme du bon pirate, ce rendu brut qui donne l’impression d’y être tout en gardant un agréable confort d’écoute.
La setlist est classique du moment, avec moult reprises passées à la moulinette. La première moitié du concert n’est pas renversante et Hendrix chante tel Jean-Michel Amoitié sur de The Wind Cries Mary. Dommage. La voix est juste, la guitare désaccordée (comme d’habitude) et on sent qu’il y va mollo sur les feedbacks, pour ne pas faire fuir un public pas du tout acquis à la cause du boucan. A Monterey, il y avait The Who donc tout le monde était prévenu. Ici, le groupe est en décalage total, tel Arto Lindsay avant Gilberto Gil à Vienne en 2003. Il faut dire aussi que nous disposons d’un paquet de points de comparaison pour un morceau comme Foxey Lady donc une version « correcte » passe loin au-dessus de la tête du connaisseur. Cela s’améliore à partir de Catfish Blues, titre que j’aime de cœur. Fire, autre titre surjoué, trouve ici une belle énergie avec les chœurs de Redding bien audibles et dont on peut apprécier chaque syllabe au délicieux accent anglais. Like a Rolling Stone est plus touchante qu’à Monterey. Je passe sur Purple Haze, là aussi « correcte » et on termine sur un Wild Thing qui donne enfin un peu de bruit mais pas dans la démesure du concert-que-vous-savez.
En résumé, l’enthousiasme pour cette sortie sera proportionnel à ton amour pour le guitariste. Cet album ne contient aucune version de référence mais apporte un peu de lumière sur cet été 67, quelques semaines avant la sortie du premier album. Du haut de nos décennies de recul sur la carrière de Hendrix, gavés de sorties officielles parfois douteuses, c’est une immense joie de découvrir encore des enregistrements inédits et de bonne qualité d’un concert, là où loin du perfectionnisme et des audaces technologiques du studio, l'Experience déployait son génie d’improvisation et de maîtrise spontanée du son.
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- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
En effet, le Paris 68 est très cool, surtout le Drivin South que tu mentionnes. Je l'avais découvert (sans le savoir) sur une de ces compils 40 titres pirates vendues tranquille à la Fnac (période Curtis Knight, bootlegs live etc.).
Cet enregistrement au Hollywood Bowl, c'est un 4 boules assez bien payées, je n'étais pas loin de mettre trois mais il a quand même son petit charme (et j'ai le biais du fan addict).
Message édité le 09-12-2023 à 17:00 par dimegoat
- Note donnée au disque :
- GrahamBondSwing › Envoyez un message privé àGrahamBondSwing
Le son est assez moyen, mais étant un ex-addict jamais réellement sevré (et pouvant replonger à tout moment), ça reste toujours un plaisir d'écouter de l'inédit. Néanmoins, je suis en phase avec le Dimegoat : c'est presque surprenant comme sortie. D'une manière générale, je n'ai jamais très fan de la gestion de l'héritage depuis la mise au rancard d'Alan Douglas, qui fut très critiqué en son temps et qui a peut-être commis des erreurs, mais je me souviens d'une longue interview de lui dans un Hors-Série de R&F (1994) qui me l'a rendu extremement sympathique (l'excellente compilation Blues, avec sa superbe pochette, venait de sortir). D'ailleurs, pour écouter des lives des débuts de l'Experience, Alan Douglas avait sorti le coffret Stages avec un Stockholm 67 et un Paris 68 (contenant aussi un superbe Catfish Blues et un Drivin' South d'Anthologie), complétés de deux incontournables : San Diego 69 et Atlanta 70 (ressorti en 2015 sous le titre, Freedom : Atlanta Pop Festival).
Message édité le 09-12-2023 à 15:27 par GrahamBondSwing
- Note donnée au disque :
- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
Pour la période Experience, je vote Monterey 67, San Diego et Royal Albert Hall 69. Dans le temps, les gens du forum francophone de référence sur Hendrix avaient projeté une anthologie live recensant les meilleures versions live de chaque titre. Une mine pour les nerds.
- Note donnée au disque :
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Un petit coup de Live in Winterland pour remettre les pendules à l’heure.