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Borghesia › Un chant d'amour
- 2021 • Finalmuzik FME9 • Lim • 500 copies • 1 CD digipack
cd • 7 titres
- 1Un Chant d'Amour Part 1
- 2Un Chant d'Amour Part 2
- 3Un Chant d'Amour Part 3
- 4Un Chant d'Amour Part 4
- 5Un Chant d'Amour Part 5
- 6Un Chant d'Amour Part 6
- 7Un Chant d'Amour Part 7
informations
Enregistré en 1986 au local du groupe.
line up
Dario Seraval (machines, programmation, effets), Aldo Ivančić (machines, programmation, effets)
chronique
J’écoutais Borghesia dans les 80’s. Pensez donc, un groupe slovène, c’était pas si courant, merci Play it again Sam ! Et du coup, j’associais leur musique à de l’EBM, genre qu’ils ont effectivement pratiqué sauf que (quelle mouche m’a piqué ?), lorsque la curiosité m’a titillé voici quelques temps pour réécouter, je n’imaginais pas la boîte de Pandore que j’allais ouvrir. La première chose à savoir est que ses membres proviennent d’une troupe de théâtre à la base, ce qui explique probablement le sens de la mise en scène, la collaboration collective avec de nombreux intervenants autour du noyau dur, l’esthétisme avant-garde enfonçant tous les tabous de l’époque (sexe, politique, philosophie…). ‘Un chant d’amour’ pièce enregistrée en 1986 en local de répétitions directement sur K7 a tout d’une b.o. de film, une sorte de ‘Halloween’ de l'Est qui se passerait dans les souterrains et les couloirs d’un hôpital psychiatrique en ruines. Je ne sais pas exactement à quoi avaient accès les jeunes Slovènes au milieu des 80’s mais je ne puis m’empêcher de songer à Carpenter, en plus riche, plus épais sur les deux premières parties. Thème de synthé inquiétant, torsions et bruitages glaçants, une boîte à rythme répétitive, malgré des conditions probablement sommaires, l’atmosphère fait toujours son petit effet. J’avoue pourtant ne pas être spécialement friand de ce type d’enregistrements instrumentaux mais là, on tient un truc intéressant. Le groupe ne travaille pas tellement en nappes, il construit à partir de rythmes simples mais marquants qu’il enrobe de sonorités louches, de loops, enrichit d’effets, la production low-fi (mais pas pourrie) contribuant au reste. Vu l’engouement toujours présent pour les synthés, les sons produits n’ont pas si mal vieilli, les tempi lents mais implacables, l’aura fantomatique parfois, avec le versant légèrement grinçant permettent une immersion pour les fans d’indus old school tel que pouvaient le pratiquer Throbbing Gristle. D’ailleurs la fin approchant, c’est clairement l’aspect qui va prédominer (notamment sur la partie 6, longue de près de vingt minutes). Ces bandes ont été récupérées, éditées et mixées en 2021 puis sorties sur le label avant-gardiste italien FinalMusik. Difficile d’affirmer qu’elles forment un tout cohérent à 100% mais l’atmosphère dégagée est prenante, sombre, libre de contraintes… Un peu comme pour une rencontre entre Carpenter et Tarkovski. Un aspect de Borghesia dont j’étais peu au fait dans les 80’s et que je découvre avec émerveillement aujourd’hui.
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