Violent City › Violent City

Vous savez ce qui a de bien dans le cyberpunk ? C'est le rétro-futurisme. C'est une esthétique très imprégnée des bidules et machines et fantasmes des années 1980, cet album de Neil Young, ces romans de Gibson, ce film de Ridley Scott, ces intérieurs ces habitacles de voitures du futur ; ô Matra-Simca Bagheera qu'es-tu devenue ? Et ce que j'aime bien aussi, c'est que dans l'avenir de la liaison humain / machine, on s'écoute du metal punk pour aller remplir une mission tout particulièrement sordide et impliquant puissances mystérieuses et toxiques. Par exemple, on pourrait sur le chemin écouter une cassette après avoir enfourné notre bio-corps dans le ventre de cette Cadillac Allanté. On pourrait choisir cet EP de Violent City dans l'auto-choix bulbo-magnétique de notre vide-poche magnéto-nucléaire de Schrödinger. Pourquoi ? Parce que ce groupe parisien me ravit. Ah bon ? Ben oui, car j'aime bien danser en relevant les coudes et en tournant en rond, et j'aime bien aussi headbanguer car il faut bien rentabiliser la longueur de ces foutus tifs. Et puis, et je radote, je sais, mais boudiou qu'est ce que j'aime quand ça accélère et ça riffe et ça joue bien et vite et que ça balance des gros breaks là pour virer berserk tout en secouant tout le corps, faut bien rentabiliser ce bracelet éponge ! Non vraiment au centre de l'univers il y a un crusteux tout pouilleux avec des cheveux mégalongs et une oeil de métal bionique qui joue de la guitare et qui ressemble à, allez, un Wino de l'espace, et il nous regarde (défoncé) avec bienvaillance devant notre besoin de speed, et je crois qu'il apprécie ce premier petit EP car il y a bon dosage de tout ce qu'il faut pour le Rasti. Neeeeeurrrrooooomanccccceeeeeur qu'il vous dit ! Qu'il vous grogne, qu'il vous chante pour vous, public.