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Je t'Aime › Aggressive
- 2022 • Manic Depression / Icy Cold Records MD143-CD • 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1Out of sight
- 2Tales of despair
- 3Evil curves
- 4Gone away
- 5If only
- 6Winter lake
- 7Kiss the boys (and make them die)
- 8Elbow beach
- 9Leave me for dead
- 10The last words of a sad and pathetic hero
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informations
line up
dBoy (chant, guitare, basse, synthé, programmation), Crazy Z (guitare, basse, synthé, programmation), Tall Bastard (basse, guitare)
chronique
Les séries, en musique, c’est casse-gueule. Il faut laisser cela à Je t’Aime, voilà trois opus qu’ils nous baladent avec le même concept, un jeune mec ayant laissé derrière lui femme et enfant pour se perdre dans la nuit et la ville. La notion était moins claire sur le premier volet (j’avoue d’ailleurs qu’elle m’était largement passée au dessus et tant mieux car on découvre l’album de manière plus fraîche et moins engoncée) mais avec les deux derniers, à commencer par la pochette, c’est incontournable. ‘Agressive’ a la rude tâche de conclure une trilogie et malgré son titre, il sonne davantage en bout de course que ses prédécesseurs, ce qui parait logique si l’on envisage la fin de l’errance… Levons d’emblée un doute, ce disque n’est pas moins bien composé ou arrangé, le style n’a pas changé, c’est simplement que le trio avait placé la barre très haut sur les deux autres, du coup même si j’apprécie également ce troisième volume, il requiert davantage de temps pour s’apprivoiser (moins tubesque, plus profond). La formule est connue et efficace, rien à reprocher aux artistes; Je t’Aime démarrent d’ailleurs assez fort avec ‘Out of sight’ qui condense leurs arguments: un chant désespéré, un beat dansant, une atmosphère pêchue mais inquiète bien balayée à la basse et une mélodie tueuse. ‘Tales of despair’ pousse plus loin en accentuant la part de guitares, en accélérant légèrement le tempo, avec toujours en arrière-plan des nappes déchirantes. Par moment, on se dit que si les Cure arrêtaient de traîner les pieds et de porter des semelles de plomb, ils pourraient sonner ainsi. Les Français ont l’arrogance non pas de la jeunesse mais de l’âge adulte moyen, celui qui peut se perdre en connaissance de cause, qui sait où il va en sachant qu’il s’y fracassera, soit dans la quête, soit à l’arrivée. A ce stade, cela n’a plus d’importance. C’est flagrant avec ‘Evil curves’ et son intermède d’appel téléphonique avant une accélération du riffing. Difficile d’oublier la fille même si on est incapable d’assumer ses responsabilités. La tristesse de ‘Gone away’ pourtant la chanson la moins sombre du disque ne trompe pas, on a envie de sourire à l’évocation de bons souvenirs mais la ligne de basse inéluctable bien que légère laisse à penser que le point de non retour est atteint. Ce que confirme la suite. ‘If only’ sonne même limite deathrock dans ses guitares avant de se conclure par une sorte de ritournelle funèbre plus lente particulièrement poignante. Avec ‘Winter lake’, les déçus des Cure retrouveront des climats proches de ‘Seventeen seconds’ mais en plus moderne et dynamique, idem pour ‘Kiss the boys (and make them die’ qui cligne de l’oeil à la new wave du débuts des 80’s quand OMD et consorts étaient au top de leurs prétentions artistiques. Du hit, rien de moins et un souffle d’oxygène avant la plongée finale plus anxiogène. ‘Elbow beach’, plus lent, plus lourd, se voile d’ombre et si ‘Leave me for dead’ renoue avec le deathrock, cogne plus vite, c’est qu’il sonne comme la dernière course, celle où l’on n’a plus rien à perdre, qu’on balance ses vêtements car on brûle de l’intérieur et que c’est insupportable. La dernière pièce, tout est dans le titre; une valse ivre, tangente, presque douce. Parce que dans la chute, il y a parfois une certaine beauté. Faut-il en être triste ? Pas sûr...4,5/6
note Publiée le jeudi 16 novembre 2023
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- allobroge › Envoyez un message privé àallobroge
Il semble goûtu effectivement.
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Potentiel de grow-fast ça, oula !
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Les petits accents de Jarvis Cocker, dans un chant, c'est toujours de bon aloi, a fortiori lorsque c'est moins outré que l'original. Et les discrets effluves de Cure dans les guitares, c'est bien aussi.