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Black Sabbath › The Ray Gillen years - Live in Texas + The eternal idol demos
- 1995 • Bondage Music BON025 • 1 CD
cd • 13 titres • 74:03 min
- Live at Convention Centre Arena, San Antonio, Texas, USA, April 18, 1986
- 1Danger zone
- 2War pigs
- 3Heart like a wheel
- 4Sweet leaf [incluant l'intro de "Symptom of the universe"]
- 5Black Sabbath
- 6Neon knights
- "The Eternal Idol" demos
- 7Glory ride
- 8Lost forever
- 9Eternal idol
- 10The shining
- 11Hard life to love
- 12Ancient warrior
- 13Born to lose
informations
Titres 1 à 6 enregistrés live le 18 avri 1986 à la Convention Centre Arena de San Antonion. Titres 7 à 13 enregistrés durant les sessions d'enregistrement de l'album "The eternal idol"
line up
Bob Daisley (basse [7 à 13]), Ray Gillen (chant), Tony Iommi (guitares), Geoff Nicholls (claviers), Eric Singer (batterie), Dave Spitz (basse [1 à 6])
chronique
Vous le savez tous, Black Sabbath a connu un nombre de line-up différents assez ahurissant avec beaucoup de chanteurs. Nous vous avons déjà parlé de la majorité d'entre eux, que ce soit Ozzy Osbourne, Ronnie James Dio, Ian Gillan ou même Rob Halford dans des prestations live mais aussi Glenn Hughes ou Tony Martin. Mais il y en a d'autres ! Notamment un certain Ray Gillen. L'Américain s'est fait connaître à la fin des années 80 au sein du groupe de hard rock Badlands, mais il faut savoir qu'avant, il a fait partie de Black Sabbath pendant un peu plus d'une année entre 1986 et 1987. Pour la petite histoire, il a remplacé au pied levé et en pleine tournée Glenn Hughes après que ce dernier ait eu une altercation avec le manager du groupe ayant entraîné une blessure l'empêchant de chanter correctement ! On est vraiment proche de Spinal Tap ! Bref, voilà donc Ray qui se retrouve propulsé chanteur du groupe, le cinquième en à peine plus de deux ans ! Contre vents et marées, je vous le disais, Tony Iommi maintient son groupe à flot. Et donc, ce bootleg est un disque focalisé sur ce chanteur avec une première partie de disque proposant 6 titres live enregistrés lors d'un concert du groupe au Texas le 18 avril 1986, soit à peine un mois après son intégration dans le groupe, puis 7 titres de démos, enregistrés lors des sessions de l'album "The eternal idol". Ray Gillen touchera la gloire du bout des doigts car après avoir enregistré toutes les parties de chant de l'album, elles seront refaites par Tony Martin, son remplaçant au printemps 1987, juste avant la sortie du disque ! Cependant, lors de rééditions du catalogue Black Sabbath, Tony Iommi inclura sur celle de l'album "The seventh star" un CD bonus avec trois quarts d'heure d'un concert du groupe à Londres en juin 1986 et les démos qu'il aura enregistrées pour "The eternal idol" seront aussi intégrées en CD bonus de la réédition de l'album "The eternal idol". Ce bootleg reprend d'ailleurs une partie de ces démos. Maintenant que les présentations sont faites, on peut rentrer dans le cœur de ce bootleg. Les morceaux live mélangent le Black Sabbath des années 70, celui du début des années 80 ainsi que celui de l'album "The seventh star". Il faut bien avouer que Ray s'en sort honorablement, surtout quand on sait qu'il doit reprendre le répertoire vocal de trois très grands chanteurs, Ozzy Osbourne, Ronnie James Dio et Glenn Hughes (même si le registre soul de ce dernier n'est peut-être pas le plus approprié pour Black Sabbath, il n'en reste pas moins un excellent chanteur). Le bougre s'en sort bien, je ne trouve vraiment pas qu'on ait affaire à une erreur de casting. Il sait s'adapter au style de chacun et sa performance est à la fois juste et puissante. Le morceau "Black Sabbath" est un bon exemple de son talent et de sa capacité à reprendre du Ozzy. Cela reste un chant académique, manquant de véritable personnalité, mais Ray y met du cœur à l'ouvrage et assure très bien le remplacement. C'est encore plus frappant sur le "Neon Knights", seul titre de l'ère Dio ici, où il manque une réelle agressivité à son chant, mais où l'essentiel est là. La performance est juste, pleine de conviction, et fait le taff. Pour la partie Glenn Hughes, le problème ici n'est pas le chant, mais la qualité des compos. Autant "Danger zone" est un titre passe partout, idéal pour débuter un concert, autant "Heart like a wheel" est chiantissime au possible ! Là, on voit vraiment le décalage abyssal entre le Black Sabbath pré-1984 et celui de la deuxième partie des années 80. Après, faut pas se leurrer, on a plus affaire à un groupe accompagnant Tony Iommi que véritablement Black Sabbath. On y retrouve le futur Kiss et Alice Cooper, Eric Singer, aux fûts qui est certes un excellent batteur mais son style est moins adapté au heavy metal lourd de Black Sabbath qu'au hard rock énergique de ses futurs employeurs. D'ailleurs, pour la petite histoire, il retrouvera Ray Gillen à la fin des années 80 chez Badlands ! Même constat pour Dave Spitz à la basse, véritable mercenaire du hard rock et moins habitué aux rythmes lourds et lents de Black Sabbath. De toute manière, les membres de ce line-up, à l'exception du discret Geoff Nicholls aux claviers, ont tous moins de 9 mois d'ancienneté dans le groupe ! Passons maintenant à la partie démos de "The eternal idol". Là, je suis bien plus enthousiaste. Je trouve ces parties particulièrement énergiques et l'aspect brut de fonderie des démos donne un boost d'agressivité bienvenu. Que ce soit la rythmique ou le chant, on a un p'tit côté (hard) rock qui apporte une dimension plus rugueuse à l'ensemble. Alors bien sûr, le son n'est pas bien mixé, il s'agit véritablement d'un enregistrement en répétition où le groupe joue en live donc il manque de profondeur et de travail sur la qualité sonore globale du résultat. Il manque de relief entre les instruments mais cela donne un côté plus agressif à l'ensemble qui fait plaisir. D'ailleurs, un morceau comme "Glory ride" est bien meilleur ici que dans sa version finale affreuse sur l'album. En me focalisant sur le chant, je trouve que Ray Gillen apporte vraiment une approche bien rock dans son chant cru et agressif qui fait du bien à l'ensemble. On se rapproche presque d'un style glam hard rock au niveau du chant. Des morceaux comme "Eternal idol" ou "The shining" prennent une toute autre dimension ici, avec notamment une guitare vraiment sale et ample avec ce grain bien agressif dans le son. J'aurais vraiment bien plus apprécié l'album avec ce genre de production. Franchement, cela me donne envie de me prendre la réédition de l'album avec la totalité des morceaux interprétés par Ray Gillen et, je l'espère, un son plus agressif que celui de l'album. Au final, on a ici un bootleg super intéressant proposant une partie plutôt obscure de la carrière du groupe, surtout au moment de sa sortie au milieu des années 90, avant que les albums "The seventh star" et "The eternal idol" ne soient réédités avec en bonus les performances de Ray Gillen. Même s'il n'a rien pu enregistrer officiellement avec le groupe, le chanteur américain n'aura pas démérité et cet objet permet de rendre hommage à son passage éclair au sein de la formation.
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commentaires
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- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Sacré chanteur ce Ray Gillen, clairement dans la lignée d'un Glenn Hugues mais en mieux (en tout cas, dans le cadre de Black Sabbath). Au risque de me faire excommunier de GoD, je suis fan de la période Tony Martin, et d'Eternal Idol en particulier. Pour le coup, je préfère la version Tony Martin, même si son apport artistique est inexistant sur cet album, puisqu'il lui a été demandé de reprendre note pour note les lignes de Ray Gillen. Je sais pas trop pourquoi je préfère Martin à Gillen, peut-être parce que ce dernier a une couleur plus américano-larger-than-life que Martin, dont la voix est plus "resserrée".
Message édité le 27-09-2023 à 07:54 par stickgrozeil
- Note donnée au disque :
- Nicko › Envoyez un message privé àNicko
C'est vraiment l'impression que cela m'a donnée sans avoir écouté ce CD bonus. Et pareil pour les démos de "The eternal idol". Je serais curieux de voir ce que cela aurait donné avec lui au chant et une production finale de l'album (pas de simples bandes de démos)
Message édité le 25-09-2023 à 14:06 par nicko
- Note donnée au disque :
- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
La chro m’a donné envie de jeter une oreille au live bonus de la réédition de « Seventh Star » et effectivement il s’en sort franchement bien sur toutes les périodes (modulo celle de Gillan, non représentée). Bref, un bonus largement meilleur que le cd qu’il est censé accompagner.