Hawkwind › Palace springs

Alors qu'ils n'ont sorti que deux albums studio depuis "Live chronicles", leur dernier album live en date, voilà qu'Hawkwind sort cinq ans plus tard un nouvel enregistrement en concerts, ce "Palace springs". Et encore, il s'agit d'un enregistrement antérieur à l'album "Space bandits", vu qu'il a été capté lors d'un show en 1989 pendant la tournée suivant "The xenon codex". Il s'agit d'un petit album live, assez court, d'autant plus que les deux premiers morceaux sont en fait de nouveaux morceaux studios ! Donc seuls les 6 derniers morceaux sont des live. L'ambiance est toujours froide et mécanique, typique de ce qu'ils faisaient pendant les années 80, avec toujours ces mélodies percutantes et ce chant et ces atmosphères tellement space rock. Les deux nouveaux morceaux sont bons, inspirés avec de bonnes évolutions purement aériennes avec ces gros synthés emblématiques de cette époque. Et je trouve que les montées sont super bien pensées et réalisées. Tout comme dans les années 70, pas besoin de LSD pour voyager dans le cosmos !! La partie live débute avec de nouvelles versions de l'immense "Assault and battery" / "The golden void", ici intitulé "Lives of great men" et "Void of golden light". Même si l'ensemble sonne clairement plus moderne et avec un côté psychédélique bien prononcé mais moins seventies et plus froid, avec notamment une guitare plus agressive et un rythme plus rapide, le résultat est vraiment convaincant, ce p'tit côté hard rock ne dénaturant pas tant que ça ce double-morceau si fabuleux. La partie "The golden void" est quant à elle plus aventureuse avec des envolées de synthés marquantes. Le début de l'album est donc clairement une réussite. La deuxième partie de l'album est certes moins prenante, mais elle reste cohérente d'un point de vue musical. Le rythme est plus posé et lent avec quelques bidouillages bruitistes apportant un côté science-fiction moderne des années 80. Même si "Heads" et surtout "Acid test" (en fait "Dream worker", issue de "Choose your masques"), font redescendre un peu la pression avec des parties instrumentales trop modernes surtout, pour le deuxième, avec des sonorités electro/techno, le final avec "Damnation alley" remonte le niveau même avec sa partie un peu reggae au milieu. Au final, on a un album live assez curieux et original qui s'avère intéressant même s'il ne représente pas vraiment un concert du groupe pendant cette tournée du fait du faible nombre de morceaux présents. Pour le coup, une réédition plus complète de ce live est conseillée. N'empêche, ce disque remet un peu les pendules à l'heure après un "Space bandits" que j'ai trouvé particulièrement décevant. Les nouveaux morceaux sont encourageants pour la suite. A voir maintenant comment le groupe va réaliser son passage vers les années 90...