Bonjour William. Comment ça va ? Ça faisait un bail, un baillito même mon cher diablo, mes débuts sur guts mais aussi mes débuts dans le doomcore si on peut appeler ça comme ci. Et on se retrouve plus vieux, plus gris, plus passé, mais quand j'écoute le dernier album je me dis que les années qui passent sur des têtes de pioche comme ceux qui forment ce groupe ne les fracassent pas mais les font bien murir tel un cognac dans le tonneau qui va avec. Donc ça dégueule direct avec des gros synthés, des grosses guitares qui accélèrent vachement pour plus mais... FRACASSER la tronche de l'auditeur qui se prend donc des breakdowns gras comme le flingue du shérif Grady. Je me disais bien aussi que je ne serais pas déçu car avec ses chouchous hein, on est toujours réjoui, c'est bien pour cela qu'ils existent les préférés, les bons compagnons ! Ce VII (quoi, déjà ? Si peu aussi ?), arrive de manière très leste sur une playlist annuelle qui le laissera tel un chancre désagréable pour les gens sensibles : cet album ne fait pas vraiment d'efforts pour s'insinuer telle une punaise de lit dans votre sommeil paradoxal, et paf, voilà que les rêves partent en sucette... ce groupe devient de fait de plus en plus bizarre, de plus en plus dégoulinant, grâce à ce talent rythmique, grâce aussi à cette très maline utilisation des synthés qui font des clins d’œil à la fois à des gros machins clinquants comme Fear Factory ou Emperor, mais aussi à la dark ambient tendance "je suis coincé dans le couloir d'aération du nostromo et je transpire un peu trop fort là" ; un album très très sombre encore, plein, regorgeant, débordant d'idées lumineuses si je peux dire sur comment construire un morceau, une histoire, comment tenir en haleine l'auditeur qui se transforme presque en œil, voyant le protagoniste tituber dans un couloir sans fin, sombre, froid, humide et oppressant. Un des petits crossovers black / doom / hardcore / bizarrerie grotesque de fond de cercueil à mettre en tête de gondole sur votre liste d'Halloween - pour Noël on verra ça plus tard !