VHOL › Deeper Than Sky

Voilà un groupe qui va réconcilier des franges opposées du spectre gutsien. Tu aimes le speed/thrash metal, voire le power metal ? Tu aimes YOB ? Tu aimes le black metal un peu épique ? Parfait, voici VHOL, groupe réunissant des membres de Ludicra, Hammers of Misfortune et Mike Scheidt au chant. Avec un tel attelage, on sent déjà le vent dans les cheveux et le plaisir viscéral du riff qui remue les tripes et arracherait même un sourire à mon voisin du dessous, qui sait ? Sur ce second album, le groupe joue vite et bien et tout cela respire le plaisir, le bœuf, le jam, la répèt’ du mardi soir, mais avec une concentration de talent et de travail au centimètre carré supérieure à la moyenne. On connaît les capacités vocales de Scheidt mais il se révèle ici un superbe chanteur de heavy metal, à la palette encore plus riche que ce qu’il a pu montrer avec YOB. L’album est aussi un don aux amoureux de la guitare. Elle tricote, ça oui, avec des riffs de pur speed metal et des soli qui pourrait accompagner le combat contre le true last boss de Dodonpachi SaiDaiOujou EX-plus Ultra Black Label Edition. C’est excessif, jubilatoire, enivrant, violent, super-coloré. Des étoiles plein les yeux en persistance rétinienne. Et puis il y a ces beaux moments de flottement qui naviguent du space-rock au hard-rock tout court pour ensuite enchaîner sur du blast et un pur riff de black metal prog cosmique. C’est étrange, beau et rapide, comme dirait l’autre et dédié à ceux qui souhaitent quitter le sol, à califourchon sur une fusée-guitare propulsée au Tiberium.