Vous êtes ici › Les groupes / artistesOOpera Multi Steel › Apparences de l'invisible

Opera Multi Steel › Apparences de l'invisible

cd • 8 titres

  • 1Circonstancielle défiance
  • 2Ad Nauseam
  • 3A L'extrême veille d'un novembre imminent
  • 4Mirage fatidique
  • 5L'air du verseau
  • 6La Voix des défunts
  • 7Infini sidéral
  • 8Imparfait du suggestif

informations

https://meidosemrecords.bandcamp.com/

line up

Patrick L.Robin (chant, clavier, flute, melodica), Frank Lopez (guitare sèche, basse, claviers, choeurs), Catherine Marie (clavier, programmation, chant), Eric Milhiet (basse, clavier, flute)

chronique

Il existe en la ville de Lausanne, Suisse, une statue équestre du général Henri Guisan qui fut nommé commandant en chef de l’armée du pays durant la Seconde Guerre mondiale; extrêmement populaire, il demeure un symbole d’une Helvétie neutre idéalisée, apte à résister à l’Allemagne, aux yeux des citoyens patriotes neuneus et des nostalgiques. Quelqu’un remarquait que des archéologues la découvrant dans 500 ans pourraient en tirer de drôles de conclusions puisque le soldat chevauche sa monture à cru. Ces mêmes chercheurs pourraient être surpris par la musique de Opera Multi Steel; comment interpréter ces morceaux mêlant boîte à rythmes, synthés, harmonies médiévales et paroles étranges ? Un groupe actif en tout cas qui, depuis 2010, pond des disques avec une régularité déconcertante. Que dire de ‘Apparences de l’invisible’ ? C’est du Opera Multi Steel pur jus soit une cold wave/new wave à l’ancienne fortement teintée d’une aura médiévale: boîte sèche, flutiaux en délire, basse, claviers et un chant se structurant presque comme une version pop du chant grégorien… C’est connu. Trop peut-être ? Attention, c’est un disque honnête soigneusement écrit et produit, avec quelques jolies trouvailles tels que certains passages de chant féminin (‘Mirage fatidique’), un emploi malin des samples, un zeste d’expérimentation dans les sonorités de la boîte et maîtrisant à la perfection sa new wave liturgique mais pour qui connait bien la carrière du groupe, ce n’est pas l’opus le plus prenant, voilà tout. Les ambiances sont impeccables, l’interprétation de même, avec des orchestrations parfois très belles (la guitare de ‘La voix de défunts’, par exemple) mais selon mes goûts (et Satan sait que c’est subjectif), Opera Multi Steel a proposé mieux, plus surprenant; moins bien aussi donc aucune raison de ne pas se frotter à ‘Apparences de l’invisible’. On dira simplement que les Français ont joué la carte de leur zone de confort, rien de bien grave là-dedans. 3,5/6

Moyen
      
Publiée le mardi 1 août 2023

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Apparences de l'invisible" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Apparences de l'invisible".

    notes

    Note moyenne        3 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Apparences de l'invisible".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Apparences de l'invisible".

    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Avis aux amoureux de pop médiévale déjantée imprégnée de paroles sibyllines. Wave Records le label brésilien du groupe vient de rééditer 'A Contre-Sens' (1988), le deuxième album du projet de Bourges. Totalement inclassable, délicieusement écoutable !

    Message édité le 03-07-2024 à 13:19 par Richard

    Note donnée au disque :       
    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Bien vu. Je crois surtout que le projet 'souffre' d'une situation paradoxale. Il est tellement atypique dans la sphère sombre hexagonale, voire internationale qu'il lui semble parfois difficile de dépasser sa propre singularité, singularité qui fait aussi son attractivité. Ce n'est sans doute pas le meilleur album du trio de Bourges, mais une oreille attentive et habituée à OMS y décèlera d'infimes changements néanmoins intéressants. Ce qui est plutôt rassurant, c'est de constater que le groupe après 40 ans d'existence en a toujours sous le pied. 'Les Passions Tristes', le dernier album, prouve que le projet n'a rien perdu de sa créativité et de son originalité.

    Note donnée au disque :