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Whispers In The Shadow › The rites of passage

cd • 11 titres

  • 1(path 29)
  • 2The rites of passage
  • 3Words made flesh
  • 4Call to arms
  • 5Back to the wound
  • 6The tempest
  • 7Reinvention
  • 8Wormwood star
  • 9Transmutation Babalon
  • 10Secret of silence
  • 11Revealed as light

informations

https://whispersintheshadow.bandcamp.com/music

line up

Ashley Dayour 1331 (chant, guitare, clavier, E-Bow), Pork (basse), Martin Acid (synthé, clavier), Reinhard Shwarzinger (batterie, percussions)

chronique

Pas évident ces groupes qui sortent tant de disques; comment je renouvelle l’évangile, hein ? Déjà en avouant que je suis quand même bluffé par la carrière de ces Autrichiens qui totaliseront bientôt trente ans de carrière en sortant régulièrement des disques en passant par des structures alternatives, même si en Allemagne, le poids pesé est différent d’autres pays… Bref, avec ‘The rites of passage’ et sa pochette kitsch, le combo est alors en pleine exploration de thématiques occultes et obscures (post-Aleister Crowley, l'occultiste ne cessant de faire recette), ce qui leur réussit plutôt bien. A dire vrai, ça démarre assez fort avec l’excellent morceau éponyme, assez lent mais varié dans sa structures en partant d’un axe narratif froid et planant, un peu dans une lignée Fields of the Nephilim, pour éclater de manière épique, sombre, en plein milieu. Option Nef confirmée sur la chanson d’après mais les Whispers in the Shadows ne plagient pas, nulle tentative pour se goudronner les cordes vocales, Ashley Dayour et son timbre juvénile habité se suffisent largement. Je l’ai relevé par le passé, les Autrichiens n’écrivent pas des tubes à dancefloor (‘Wormwood star’, ‘Transmutation Babalon’ feraient mentir cette affirmation), on sent qu’ils ont un message à exprimer qui leur tient à coeur, tout comme les Anglais. Les structures sont profondes, les pièces intelligemment écrites et solidement arrangées; j’aime personnellement le jeu travaillé, roulant, de la batterie, les discrètes influences orientales glissées dans la musique renforçant sa touche cinématographique. Influence du side-project instrumental The Devil and the Universe ? Pas vraiment au vu des dates, gageons plutôt que ces idées trottaient largement dans le crâne de leur géniteur depuis un moment. Toujours est-il qu’en ce qui me concerne, elles font mouche. Pas de mélodie à fredonner sous la douche (ni même le bain) ? Pas important car chaque morceau est bon, s’insinue comme une scène d’un film, révélant au fur et à mesure des écoutes l’unité du processus, ce qui n’empêche pas moult petits instants d’efficacité (les lignes de guitare de ‘Reinvention’, le début tribal de ‘Call to arms’, les notes orientales de l’excellent ‘Wormwood star’…). Ce que je considère comme les qualités du combo agissent aussi comme un bouclier pour certain(e)s, peut-être car malgré sa sincérité et son investissement, Dayour n’est pas un vocaliste à la tessiture spécialement riche ou infinie en possibilités ? Ou cette envie d’écrire des morceaux profonds et riches débouche-t-elle sur une impression de redite au gré des disques ? Chacun(e) jugera; pour ma part, ce skeud, tout comme les autres, a eu, a, aura sa part régulière d’écoute au fil des ans même s’il ne figure pas forcément dans mes albums de chevet. On juge parfois un opus à l’aune d’une carrière, c’est mon cas avec Whispers in the Shadow, un projet jamais décevant. 4,5/6

Bon
      
Publiée le lundi 31 juillet 2023

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