Ataraxia › La Malédiction d'Ondine

‘Avec la mer, je me suis fait un cercueil de fraîcheur’ ; cette phrase sur le livret me semble résumer à merveille l’atmosphère de ce troisième album, baigné par la mer, la tristesse et les mondes imaginaires. Comme son prédécesseur,(‘Ad perpetuam Rei Memoriam’), il est placé sous le signe de l’eau mais également celui de la féminité puisque chaque titre évoque un nom féminin. Le côté symphonique a pratiquement disparu ( à l’exception de ‘Ligeia’) et les climats musicaux sont divers. On y retrouve des chansons calmes construites sur des mélodies de guitare classique sur fond de synthés ( ‘Flora’, ‘Astimelusa’), d’autres plus cabaret (‘Medusa’, ‘June’, ‘Lubna’)avec un usage plus marqué du piano que sur les précédents disques. Un titre comme ‘Lucrecia’ a même un petit côté hispanique. Comme à son habitude, la voix de Francesca nous transporte dans d’autres mondes grâce à son timbre si particuliers et ses alternances de graves et d’aigus (la voix est d’ailleurs souvent enregistrée sur plusieurs pistes pour donner des effets de chœurs, voir de canons), que ce soit en allemand, anglais, latin, italien ou français. Cette malédiction d’Ondine est en tous cas bien douce à nos oreilles