Impetuous Ritual › Iniquitous Barbarik Synthesis

Cet Impétueux Rituel est sorti il y a plus d'un mois et quand j'ai besoin d'écouter de la violence récente, c'est fou : je reviens presque exclusivement vers cet amas graisseux, ce caséum gluant, cette zone gazeuse qui s'échappe tel un énorme pet démoniaque de mes écouteurs transmettant à quelques cellules et autres nervosités internes cette malfaisance gargantuesque, grotesque, clownesque même tellement ce jusqu'au boutisme rempli de T.O.C. est ici exprimé. On pourra s'imaginer qu'on en arrive là car on vit en Australie, ce continent où l'on côtoie à la fois des koalas mignons et des araignées tentaculaires, et où l'on peut être aussi rustique qu'un Croco Dundee ou psychopathe comme l'un des multiples chauffards de l'outback ayant inspiré ce film là, avec le flic habillé comme dans une soirée S & M. Evidemment, tout cela n'est que carte postale, parce qu'il faut bien que je m'accroche à des références un petit peu connues pour qu'on me comprenne, mais si ça ne suffit pas je vais tenter maintenant l'approche "comparaison avec des éléments sensibles qui pourraient vous rappeler de mauvais souvenirs" : car cette anamnèse qui me semble à l'oeuvre ici est celle de tout ce qui remue bieeeen trop fort, bien trop loin, choisissez votre fracture interne et écoutez cette cacophonie, cet étouffement, cette tartine de saturation, de guitares massacrées, solos absurdes à l'appui, bordel intense question batterie, comme l'impression de couler tout simplement sous des gravats jetés par des mecs pleins de poils et qui grognent et hurlent comme des gros teubés. Une expérience qui, comme avec les précédents albums, pourra rebuter ou ennuyer certains ; ben moi, et je me demande bien pourquoi, je me love comme un bisounours fatigué dans les draps sulfurés de cette digestion difficile, cette constipation qui explose et envahit toutes les strates de l'environnement pour ne faire plus qu'une avec vous. Je sais, c'est abstrait, ou bien c'est à côté de la plaque, mais je me sens un peu fatigué après cinq heures d'écoute de cette synthèse barbare ! Un peu inique, aussi.