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Dry Wedding › Sway

lp • 8 titres

  • 1The salt of the earth
  • 2Depraved estate
  • 3The hatchet
  • 4Frayed hope
  • 5For you to take
  • 6Out of reach
  • 7Grave mistakes
  • 8Muitny

informations

https://drywedding.bandcamp.com/music. Existe aussi en version orangée, gris bouteille.

line up

Davey Ferchow (chant, guitare), Chadwick Ferguson (basse), Jarrod Green (guitare, synthé), Tom Fuller (batterie)

chronique

Le seul reproche que l’on pourrait adresser à ‘Sway’ est de reprendre les ficelles de son prédécesseur… En même temps, reproche-t-on à un rubis d’être aussi pur qu’un autre ? Non donc musicalement, ça fonctionne de même. Comment aurais-je pu résister à un morceau baptisé ‘Salt of the earth’ ? Il m’a d’ailleurs fallu vaincre le syndrome de la touche ‘repeat’ (sur mon iPod bien sûr puisqu’il s’agit d’un vinyl) pour déguster le reste du disque. Quel morceau ! Cette mélopée funèbre, nocturne, mystique, dansante comme les flammèches au dessus d’un feu au milieu de la sierra pendant une nuit sans lune, cette batterie qui roule sans cesse, enflant sans jamais exploser, ces guitares glacées baignées de spleen, cette basse ronde, ce chant complètement possédé, spectral… Pourtant, le combo ne se contente pas de reproduire une recette, il la fait évoluer dans quelque chose de plus âpre, de plus direct. A l’image des pochettes. Si la première évoquait la nuit, les montagnes au loin, ce bouc chelou, écorché, témoigne d’un affrontement plus direct avec l’obscurité, réelle ou symbolique. ‘Depraved estate’ renoue d’ailleurs avec une tradition de blues urbain violente qui a fasciné Crime and the City Solution, Inca babies, Bambara et d'autres avant, sauf que ces villes sont quelques vagues cités de planches et de broc articulées à la diable autour d’une rue principale, pas des mégapoles polluées. Malgré ce ton plus incisif, écorché en permanence, le groupe maintenaient cette ambiguïté; où se situe la limite entre la nature sauvage et la ville, entre notre part animale et le vernis de civilisation que l’on s’impose à coups de versets, de dimanches à l’église ? ‘Frayed hope’ est même glaçant avec son synthé inquiétant comme un glas en arrière-plan. Et toujours ce Davey Ferchow complètement possédé qui semble ne plus trop savoir quel démon il affronte réellement de son baryton profond évoquant le meilleur de Crime and the City Solution ou les chansons les plus gothiques des Damned. Quelques répits (‘For you to take’, ‘Grave mistakes’), le temps de lever les yeux vers le ciel noir dans l’espoir hypothétique d’une compréhension encore plus hypothétique avant de se rouler par terre dans un halo de guitares écorchées jouant comme des chacals avec une charogne entre groove bluesy et colère noisy. Une musique pour celles et ceux éternellement condamné(e)s à errer à l’Est d’Eden…

note       Publiée le vendredi 9 juin 2023

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