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Dry Wedding › The long erode

lp • 8 titres

  • 1Silence is woven
  • 2Tooth & claw
  • 3Repose
  • 4The long erode
  • 5Tessera
  • 6Mercy bird
  • 7Father's day
  • 8This contagious room

informations

https://drywedding.bandcamp.com/music

line up

Davey Ferchow (chant, guitare), Chadwick Ferguson (basse), Jarrod Green (guitare, synthé), Tom Fuller (batterie)

chronique

On peut être athée et fasciné par la religion, comme adorer les contes ou les films d’horreur; c’est tout l’intérêt, on sait que ce n’est pas vrai donc c’est une source de création intarissable car la réalité toute crue est souvent moins drôle. Je raffole de cet aspect religieux bigot chelou comme on le trouvait chez Nick Cave à ses débuts, Sixteen Horsepower ou Woven Hand aussi car si même Mr Edwards n’a jamais fait secret du côté vers lequel il penchait, sa philosophie artistique ressemble quand même à un drôle de théâtre d’ombres (il est amusant de retrouver sur la compilation ‘Songs of witchcraft and Magic’, les paroles de ‘Bells of Paradise’ ayant inspiré ‘Down in yon forest’) ou en littérature dans ‘La Lettre Ecarlate’. Tout ça pour dire que Dry Wedding ont vite fait de l’oeil à mon imagination… Un décorum étrange un peu biblique Ancien Testament, un chanteur au baryton proche de Dave Vanian, cette notion même de mariage sobre propice à imaginer bien des drames… La musique de ces Américains, intranquille, torturée, semble puiser son énergie dans les contours d’une nature inhospitalière, sèche, accréditée, dont on ne sait si les courbes existent clairement ou ne sont pas le fruit de l’imagination. Elle se révèle intense, évoluant sans cesse entre lâcher de bride et retenue sur le mors. Il y a déjà cette rythmique sans cesse en mouvement menée par une batterie au jeu riche, tantôt tribal, limite jazzy parfois, sans cesse en roulements, glissements, suivie d’une basse au son profond comme une nuit sur le désert nord-américain. Elle tisse la scène sur laquelle les guitares sans cesse sur le point de rupture dans leurs notes les plus froides aussi bien que dans quelques éclats plus rêches construisent les trames d’histoires animées par la voix spectrale teintée d’une indicible tristesse de Davey Ferchow. Le reste, c’est un sens magique de la mélodie, de la construction, qui confèrent à ses chansons des textures quasi littéraires comme si lettres et images s’agitaient devant nos yeux. Jamais de confort réel dans cet univers, on hésite constamment entre la peur, l’espoir, le malaise, l’espoir, la colère ou le désespoir sans que rien ne se lâche réellement. ‘The long erode’ est un disque qui s’écoute, s’écoute encore, se découvre, s’insinue tel un poison qui prend la saveur d’un bon whisky tourbé au goût de sable qui berce nos sens et aide à apprivoiser les visions empêchant les rêves (‘Tessera’, sa transe brumeuse, l’inquiétante chevauchée nocturne de ‘Silence is woven’, la fraîcheur funèbre de ‘Repose, l’errance prophétique de ‘This contagions room’…). Une merveille qui sera suivie d’une autre un après…

note       Publiée le jeudi 8 juin 2023

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