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Bell Witch › Future's Shadow Part 1: The Clandestine Gate

2cd • 1 titre • 83:15 min

  • 1The Clandestine Gate83:15

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par Billy Anderson (Avast Recording/Flora) Masterisé par Justin Weis à Traxworx.

Sorti en 2CD, 2vinyle 10 couleurs random et écoresponsables, 1pistetéléchargeableoupiratableouécoutablesurvosseervicesdestreaminghabituels. Ou sur bandcamp. Illustration par Jordi Diaz Alamà.

line up

Dylan Desmond (basse, voix), Jesse Shreibman (batterie, voix)

chronique

avatarRastignac

  • ..............effet doppler au ralenti

Bell Witch c'est comme un rituel, on prépare les ingrédients, on respire, on balance les doses comme il faut, on touille, et hop ! On avale. Et ensuite on se souvient de toutes les étapes qui vont suivre : absorption, mélange des concepts et mémoires, ébahissement devant ce qui s'affiche, on bave tranquillement, on s'étonne, on rit, on regarde ; on regarde déjà la pochette de ce nouveau titre / album, qui commence avec un orgue d'enterrement, ça va de soi, et qui va petit à petit incorporer grosses guitares, grosses basses, grosses voix grasses, belles voix fluettes ; et je me souviens de ce concert, que ça jouait fort, que ces défuntes dreadlocks étaient longues ; je pensais ne voir qu'une seule note sur une heure, jouée fort oui, tellement fort que c'était la salle qui chantait à notre place, à saliver devant ces deux personnes qui balançait toute cette furie molle comme lorsqu'on va chercher des pains au chocolat chez Banette (tm), comme quoi, le temps reforme tout, enfin tout ce qu'on imagine être passé, panthéonisé ou méprisé un temps, sacralisé le lendemain. Un album qui vous faudra de la patience ou du temps pour l'apprécier comme il faut, et qui est fortement inspiré par le printemps (voir pochette), par les fins de vies, par le post-rock, par la musique inquiétante jouée par nos prédécesseurs dans les années 1970 en Allemagne ou ailleurs, par aussi ce besoin de mettre en musique et en mémoire cet effacement de ce qu'on pensait être stable, quasi-éternel, ce qui à jamais sera objet de deuil, le temps d'ouvrir les yeux et hop ! C'est mort. Et c'est ça qu'est bon, et c'est ça que joue, à mes humbles oreilles et yeux notre cher et toujours vivant, un peu, Bell Witch...

note       Publiée le jeudi 8 juin 2023

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Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
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Oui faut s'imaginer le drone qui va avec. Ça vibre très fort. Dans le genre faut aller dans un festival de doom pour trouver des équivalents. (le seul drone metal un peu à succès c'est sunn non?) (malheureusement ils n'étaient pas au roadburn cette année)

Message édité le 24-04-2024 à 11:02 par Rastignac

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kranakov › Envoyez un message privé àkranakov

Réécouté samedi soir à l'occasion du concert parisien. Avec le niveau sonore adéquat, ç'a une tout autre gueule que sur le disque : je me suis surpris à prendre mon pied à sentir mon corps vibrer avec les vrombissements de la basse, à trouver belles ces voix lointaines, à apprécier la structure palindromique pourtant bien clichée sur des trucs d'une telle longueur et, en fin de compte, à trouver ça trop court (pour le coup ils l'ont jouée en 70 minutes). Même si c'est vrai que jouer ce truc live, à deux, tient peut-être un peu de la performance avec la crispation qui va avec...

Je ne sais pas s'il faudra attendre six ans pour avoir le prochain, je sais encore moins s'il me sera donné d'entendre les trois volets prévus donnés en concert à la suite (qui a dit Roadburn) quand j'aurai plus de cinquante ans, mais je sais que ce disque, moins spectaculaire (et moins abstrait aussi) que le précédent double, est une réussite. Comme l'avaient été pour des raisons différentes, sinon opposées, "Four Phantoms" et "Mirror Reaper".

Et j'ai beau me creuser la tête: des groupes de metal extrême qui font preuve d'une telle audace avec un tel succès sur trois albums égrènés sur près de huit longues années et scandés d'un deuil dont bien des formations ne se seraient pas remises, j'en vois guère à qui les comparer...

Note donnée au disque :       
Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
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Ils entament une tournée européenne à partir du mois de mars, avec Fvnerals, Thantifaxath, Esoteric, Knoll, The Keening, quelques dates en France dont une à Grenoble (!)

Message édité le 25-01-2024 à 11:35 par Rastignac

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Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
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Tiens, j'avais oublié - ou plutôt pas percuté que c'étaient eux, alors que j'avais lues les chro au moment de leur publication et que ça m'avait donné envie d'aller ouïr, mais on repousse, des fois, on est dépassé par la multitude desdits trucs-qu'on-a-envie-d'aller-ouïr - que ce groupe était ici ! Je découvre (le groupe), via leur disque avec Aerial Ruin - qui est Erik Moggridge, déjà crédité comme "chanteur additionnel" sur leur Mirror Reaper de 2017, chro par Rasti également - et avant ça via la compile Weedian consacrée à (l'état de) Washington et ses scènes lentes/lourdes. Tellement frappé par la découverte que j'ai chro ça (Le Stygian Bough en question) direct dans la foulée, ce que je ne fais à peu près jamais. Et là, me rendant compte donc que le collègue avait parlé d'eux, je lis, je constate que sans qu'on se soit, donc, consultés, le mot "deuil" dans son acception quotidienne et banale revient dans nos textes... Bon, et de relire ça maintenant que j'ai le son en plus me confirme encore plus que je vais écouter ces deux disques sous leur seul nom, aussi.

Message édité le 27-09-2023 à 20:13 par dioneo

Cinabre › Envoyez un message privé àCinabre
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Diablerie doom mixée par Billy Anderson? La sage femme qui aura fait accoucher d’enemy of the sun, disco volante, california, dopesick, rampton et soundtrack of the blind? Pfiou. Si le cv de l’ingénieur est aussi bon et que Rasti valide, c’est que ça doit valoir son pesant de molard sombrex… je vais aller écouter ça tout soudain!