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Rraouhhh! › Relax

lp • 3 titres • 24:58 min

  • A
  • 1La Glace à l'Italienne8:21
  • 2Béluga5:28
  • B
  • 3Aragne10:42

informations

Enregistré par Mr Marcaille.

Artwork : El Rotringo. Cover : Chan Geeroms. Photos : Nora Benassime, Samantha Chope.

line up

Mr Marcaille, Samantha Chope

chronique

Mr Marcaille et Madame Chope font de la dance. Une version qui pègue – comme la glace à l'italienne (qui coule dans ton décolleté/.../sur tes pieds). Une version crade aux entournures, marquées autant par D.A.F que par le new-beat le plus inavouable, sans doute. Une version qui a dû se bouffer du Divine au petit-déj', au dîner, avec la soupe en brique express/panique/grosse fatigue d'un certain nombre de gueules de bois, si on en croit la pochette. (Divine qui en passant a donné un temps dans le disco outrancier, tiens, en plus de « performer » des horreurs chez John Waters – le saviez vous ?).

Les claps saturent, gueulards, les kicks font flop/.../flop-flop dans les médium, pas trop saillants dans le mix ; les lignes de basse sont en plastique et fer blanc ondulé, tout a trop chauffé déjà, les coques des synthés sont déformées, ça sent le chimique ; l'arpégiateur fait tourner des mélodies cheloues, bulbeuses ; et Samantha litanise par-dessus tout ça, en boucle. LA GLACE A L'ITALIENNE DANS TES CHE-VEUUUX !!! Timbre braillard mais avec une espèce d'insouciance, cordes vocales cabossées mais miraculeusement justes à leur manière, fraîcheur étrange vus les relents de ce qui se joue autour.

La Glace à l'Italienne est un pur tube – le serait dans un monde qui aurait enfin compris que « l'idéal », au mieux, c'est quand on arrive à faire ce qu'on avait tenté, quand on a réussi à ne pas se brader, où les questions de « cheap vs prestige » seraient ramenées au rang de foutaises qu'elles n'auraient jamais dû quitter. La Glace à l'Italienne est un machin foutrement accrocheur, qui s'incruste dans les cranes et donne envie de danser encore, encore, comme un.e con.ne qu'on est, heureux.se de pouvoir l'être enfin le temps que dure ce magnifique et succulent bordel.

La suite ? Eh bien dans le même goût – tutti-frutti concocté avec de la récup un poil tardive ? – en un peu moins obsédant, addictif, en pas moins festif-à-l'envers (pas anti-festif hein, mais le genre de fête où comme on dit « ce soir je me retourne », quoi). Oui : manque le genre de gimmick de La Glace, pour pour qu'on s'en souvienne autant d'une écoute sur l'autre, mais non, ça ne tape pas moins chaque fois qu'on y revient. Béluga reste une belle et bizarre déclaration d'amour-toujours – avec imitation Eric-Serra-16bits du cétacé en question, à la fin. Du genre qui les rend beaux, fait sentir comme ils le sont, comme ça l'est. Aragne te vrille jusqu'au bout de la nuit, au milieu des fumigènes et/ou parmi les verre à pintes consignés ou jetables, sous les éclairs des stroboscopes ou bien sous les néons cassés un sur deux – mais pas sous les sunlights des tropiques, fait trop froid pour ça et le dernier DJ qui s'est essayé à passer cette merde est désormais tricard à vie, ici.

Blague à part c'est assez fantastique en live façon « et soudain, ton squat/ta salle de concert en fond de banlieue/la cave de ton bar à piliers préféré se transforme en te-boî et tu n'y trouves rien à redire », Rraouhhh! Testé et approuvé, ici – il y a bien longtemps mais le souvenir reste vif. (Pourtant c'était fin de nuit, j'étais aphone d'avoir gueulé plus tôt moi-même et l'open-bar avait bien, bien fait son office...). Celui des quelques mots échangés avec les deux après, aussi – aussi peu empreints d'une quelconque pose que leur musique.

Cette dance-là pue le cul, l'insomnie, les bibines de toutes provenances et sûrement d'autres substances aussi (mais ça – comme le reste en fait, on va pas vous foutre dehors si vous la jouez jeûne... du moment que vous ne bloquez pas le dancefloor – c'est vous qui voyez) ; la grosse teuf déraisonnable donc, la crasse à force d'enchaîner nuit/matin/absence/nuit/etc. ; cette dance-là sent la franche intimité, la camaraderie des lieux où l'on se pointe en toute décontraction et connaissance de cause, pas pour s'y montrer mais pour y être, pour ce qui s'y passe ; cette dance-là brille comme une boule-à-paillettes écornée, pleine de pains, pas glam au sens jet-set mais glam au sens criard, exalté, injure retournée en grand rire magnifique aux considérations de bon goût (celui qui nous les brise, avec ses points de détails péteux). J'ai envie de gelati, là, en plein fumets de cambouis et vapeurs d'entrepôts.

note       Publiée le mardi 23 mai 2023

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Bah ouais, c'est encore parti pour que je l'ai en tête pendant des jours... Perso c'est à Grrrnd Zéro que je les avais vus, dans la petite salle avant la fin des travaux, j'étais donc totalement éclaté parce qu'il était très tard voire très tôt le matin (c'est ça en fait, en y repensant, vu que j'avais pu rentrer en métro pas longtemps après) et on n'était plus beaucoup à y être encore - mais toustes à fond dans le truc malgré la fatigue générale avancée et l'état d'équilibre globalement bien élimé... Ce serait cool de les revoir, tiens, vu qu'en plus z'ont sorti un nouveau y'a peu.

Note donnée au disque :       
A.Z.O.T Envoyez un message privé àA.Z.O.T

Super souvenir en live à Visions, en effet la glace à l'italienne avait marqué tout le monde

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

C'est beau, ce que tu dis.