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Therapy? › Pleasure Death

lp • 6 titres • 22:22 min

  • 1Skinning Pit
  • 2Fantasy Bag
  • 3Shitkicker
  • 4Prison Breaker
  • 5D.L.C.
  • 6Potato Junkie

informations

La photo au verso est une capture d'écran du film La Rupture, de Claude Chabrol (source : So much for the 30 year plan, Simon Young).

line up

Andy Cairns (chant, guitare), Fyfe Ewing (batterie), Michael McKeegan (basse)

chronique

Ma chronique de Caucasian Psychosis datant de 2009 n'est pas si merdique, mais je n'y avais pas pris la pleine mesure de ce que Therapy? incarnaient dans leur prime jeunesse, et y tenais en plus des propos maladroits sur la production. Traiter séparément de Babyteeth et Pleasure Death est donc un moyen de corriger le tir et d'enfoncer le clou, si possible en traversant la planche - tout en s'empêchant une fois de plus d'être synthétique (j'ai plutôt tendance à être organique, surtout quand j'aime), ce qui évitera au passage de faciliter la tâche à un TDAH adulte tendant à se généraliser. Je veux mettre en exergue ce Therapy? juvénile, qui a comme une odeur de rebut d'Amphetamine Reptile ou Trance Syndicate, de zonard aussi louche qu'Alien Sex Fiend sans se peinturlurer la gueule. Parler de sa pochette biomécanique qui pue l'underground, de ses trous de bastos dans l'acier qui pissent du sang. De ce mutant rock, insalubre et acerbe, ivre de nuisance. De "Skinning Pit" qui déboule en tube post-punk funky-indus imparable, qui sample Goodfellas (comme Willpower de TITD) mais surtout a bouffé du Jourgensen et recraché le chapeau. De cette puissance rythmique furieuse, à côté de laquelle peu de groupes de metal extrême peuvent la ramener... Même si j'ai une préférence assez nette pour Babyteeth avec le temps, ici on est un peu avec le jumeau qui surenchérit dans la crasse et l'acide... et en même temps, dans le sournois, le tortueux. "Fantasy Bag", c'est du hardcore gothique à la Therapy?, du Joy Division de racaille. Une sale bête qui vous agrippe. "Shitkicker" ne serait-il pas leur morceau le plus Big Black/Rapeman ? Ça grince, ça siffle, ça transperce ! Les voix glissant dans la stéréo sur "Prison Breaker" sont-elle humaines, ou murènes ? Au diable et à la brouette ces questions : Pleasure Death écorche les neurones et laisse un sourire maniaque. Therapy? te stimule par ses riffs et rythmes, et t'injecte son humeur amère et délétère, à sa façon de machine de chair et de fer. Ne lutte pas, c'est inutile. Comme sur Babyteeth, la mélodie viendra te cueillir à la toute fin, par Andy Cairns le gros fan des Buzzcocks et de Hüsker Dü : "Potato Junkie", qui pose déjà ses références littéraires obsessionnelles, bien ancrées dans le local. "Jame Joyce is fucking my sister !" Culte ! Pleasure Death, Therapy? amateur ?... Amateur, ouais, comme cet adolescent qui en 1994, avec ses petites mains et du fond de son jardin, a fabriqué un réacteur nucléaire et rameuté les fédéraux. Groupe jeune, groupe électrogène... Radioactivité certaine. Therapy? des bas-fonds, de la poisse et du poison. Rouille, sexe et homicide.

note       Publiée le vendredi 26 mai 2023

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