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Howard Shore › The Fly
- 1986 • Varèse sarabande records VCD47272 • 1 CD
cd 1 • 23 titres • 37:45 min
- 1Main Title
- 2Plasma Pool
- 3The Last Visit
- 4Stathis Enters
- 5The Phone Call
- 6Seth Goes Through
- 7Ronnie Comes Back
- 8The Jump
- 9Seth and The Fly*
- 10Particle Magazine
- 11The Armwrestle
- 12Brundlefly*
- 13Ronnie's Visit
- 14The Street*
- 15The Stairs
- 16The Fingernails
- 17Baboon Teleportation
- 18The Creature
- 19Steak Montage
- 20The Maggot / Fly Graphic
- 21Success With Baboon
- 22The Ultimate Family
- 23The Finale
informations
* pistes présentes sur les rééditions
line up
Interprété par l'Orchestre Philharmonique de Londres.
chronique
Qui n'a pas vu adolescent le remake cronenbergien de La Mouche, comprendra moindrement le trauma lié à ce film. Au-delà de cette supposée allégorie d'une maladie sexuellement transmissible encore méconnue (on a dit la même chose de The Thing, autre grand film "graphic" des années 80), c'est avant tout un des plus puissants qu'il m'aient été donné de voir, tous genres confondus. Bouleversant, abominable, tragi-comique, loin de se limiter à ce qu'on appellera "body horror", tout en ayant pourtant l'esthétique modeste d'une série B, ce film imprègne l'esprit longuement après visionnage... Et l'excellente contrepèterie des Nuls ne fera qu'en renforcer l'impact dans le réel ! Jeff "Brundlefly" Goldblum, acteur sous-estimé, m'a beaucoup marqué en interprétant ce personnage de scientifique condamné par son invention, passant par une phase de montée grisante, puis une descente qui lui fera payer le prix fort. Dès l'introduction en image floue, accompagnée de violons fins et subtils, la musique à la fois très mélo et austère de Howard Shore insufflait à ce film aussi repoussant que magnétique - en un mot : fascinant - une bonne part de sa force, soulignant avec sa patte personnelle dans un écrin de classicisme hollywoodien, l'angoisse larvée, l'effroi ("The Armwrestle"), la romance, la terreur ("be very afraid !"), le désespoir (le thème principal et ses déclinaisons), mais aussi de brefs moments d'émerveillement ou de légèreté (l'onirique "The Street", ou "Steak Montage" qui rappelle la B.O. de Dead Zone... signée Kamen). Certains moments calmes évoquent ceux de Goldsmith dans Alien, quand il évoque le flottement du Nostromo plus que la présence du Huitième Passager... D'autres, en lame de fond, préparent des explosions de cuivres sinistres à souhait. Shore avait martelé un thème simple et puissant pour l'impétueuse bande originale de Scanners, et celle de The Fly est en quelque sorte une suite à la fois opulente et nuancée, dépouillée des derniers éléments électroniques qui grondaient dans celle de Videodrome, plus ambient-expé... Sa fonction, académique, étant de renforcer l'émotion, on peut lui trouver un côté accessoire ou redondant (les nombreuses variations du thème principal) une fois considérée en-dehors des images, alors disons qu'elle permet de replonger dans l'ambiance du film avec les oreilles. Cronenberg a réussi une fusion du drame et de l'horreur, et Shore une de ses B.O. les plus "grand huit émotionnel" et grandiloquentes, tempétueuses et menaçantes. L'orchestre philharmonique taraude en sous-couche, enfle, ou se répand en tintamarre de cauchemar ("The Creature"), les émotions se métastasent sournoisement, comme cette maladie rampante donnant à Brundle-Mouche sa force effrayante, mais éphémère. Pouvoir, damnation ? Shore, déjà maître de contrastes et de tension, accompagne son anti-héros pathétique dans toutes ces phases, jusqu'au final, atroce mais nécessaire, qui embuera les yeux et encrassera le cœur... "I'm an insect who dreamt he was a man, and loved it. But now the dream is over, and the insect is awake."
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- vargounet › Envoyez un message privé àvargounet
La BO m'a curieusement jamais trop marqué dans ce film d'une tension dramatique rare mais surtout porté par le visuel. En tout cas ce remake de the fly restera un des chocs de mon enfance... Concernant les films de Cronenberg j'écoute celle de dead zone par Michael Kamen qui est magnifique tout comme le film.

