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Hørdür › Húbris

cd/lp/k7 • 20 titres • 23:14 min

  • 1Dixcrix1:00
  • 2La Cité des Truites0:56
  • 3La Veille des Vierges1:10
  • 4Les Pérédis1:18
  • 5Église Cathodique1:04
  • 6Skidüu Giluú0:42
  • 7Famine Nombreuse1:10
  • 8Speed Herman (No Speed, No Herman)1:08
  • 9Peinard et Mouillé1:03
  • 10Face à la Merde1:04
  • 11Justice des Fossés1:31
  • 12Renard des Surfaces1:19
  • 13Soleil Mort1:19
  • 14Civières1:10
  • 15100 Permis (Manu Manœuvre)1:11
  • 16Sobre et Minable1:40
  • 17My Mate is a Club Mate0:49
  • 18Shit de Tension1:06
  • 19Sale Ambiance1:13
  • 20Veau d'Or Dur1:12

informations

Enregistré par Giles Davenport. Mixé et masterisé par Le Commissaire.

La version LP est une coédition LIXIVIAT/I Feel Good/Deaf Death Husky/Repulsive Medias/Bisounours Prod/Dbeat Hjerte/Hecatombe/Loner Cult/Pasidaryk Pats/Rip Roaring Shit Storm/Scull Crasher.

line up

Chris Karcavul (voix), Mr Moule (batterie), Uroben (guitare)

chronique

Tiens, j'écoutais Lovgun, je me suis dit : continuons comme-ça. Dans le surspeedé qui tache, éclabousse sale et réjouissant, dans le bruit broyé/broyeur concassé/explosé/excroissé (euh ??) à Lyon. Avec d'ailleurs le même Mr. Moule que dans Lovgun, donc – mais cette fois à la batterie, comme dans Michel Anoïa, tiens.

Comme d'habitude, je pourrais vous « namedropper » comme ça tout un tas de groupes plus ou moins locaux. Comme toujours je pourrais vous dire que ce coup-ci c'est « plus ceci » (métal lourd, crust, une espèce de death par moments si on veut), « moins cela » (punk canal historique etc.) que dans tel ou tel de ces autres groupes où les mêmes jouent – ou d'autres qu'on croise toujours dans les mêmes parages. Comme toujours et comme d'habitude, ça ne veut plus rien dire – ces rapprochements, ces pesées, ces références exhibées comme des chichis de choix de référence Panton – dès qu'on s'est envoyé une plage, deux, une demie. Parce que c'est encore une fois pas la question – la question c'est que BLAM, ça déferle à la vitesse qu'il faut, ça s'apprécie pour l'épaisseur et la qualité du gluant, le caverneux et le déchiré des vocaux alternés, le caractère machine à laver devenue dingue des blasts et des riffs, le cabossé des cahots où ça vous lance... Comme tout le temps, ça confine à l'impossible, de vous dire pourquoi malgré tout ça – les mots qui sont toujours les mêmes, les métaphores fatiguées/fatigantes... – je n'ai encore ce coup-ci pas l'impression d'écouter une scène qui bégaye, se duplique sans cesse... Peut-être parce que ces trucs-là croissent tellement anarchique qu'on ne peut jamais vraiment s'y retrouver comme on se retrouve dans l'ennui des taches répétées sans fin ? Parce que l'absence de but « tangible et sérieux » là-dedans – l'absurde magnifique du grindcore en son impossible dextérité et son refus du « beau » – fait que la seule routine à quoi ça nous rôde, c'est celle de ne jamais se laisser aller à l'habitude, à l'endormissement dans la pavlovienne sarabande ? Parce que ça ne sent jamais le concours, la carrière, ces histoires – que rien là-dedans ne donne jamais l'impression que des conneries du genre « cette album redéfinit la scène » puisse être autre chose qu'un rot de plumitif ? Et parce que justement, embarrassés d'aucune ces foutaises – la compétition, l'attente critique, les jeux de coteries – ces groupes n'en ont rien à foutre de vouloir sonner « mieux », « pareil », « l'étape après » ? Que tel ou tel de leurs supposés pairs ou modèles ? Quelque chose du style, je dirais... Peut-être bien pour ça qu'aucun de ces disques ne donne l'impression d'un « pour rien », du truc de plus dans la pléthore qu'on aura oublié demain. C'est une musique amnésique, de toute façon – partiellement, qui reconfigure, choisi ce qu'elle régurgite, dans tout ce qu'elle a gobé, mâché, qui oblitère les contextes morts où ça avait poussé pour en faire, en saisir de nouveaux au moment où ça sort. Comme ça sort. Informe ? « Ça ne ressemble à rien » ? Sondez l'expression, tiens, c'est à double tranchant – ça n'est identique à rien, jamais vraiment, et c'est bien trop difforme pour qu'on puisse déchiffrer. Décoder.

Tiens, le disque est fini. Je coupe le son. Ce soir c'est Napalm Death sur le twitch des collègues. On va bien voir comment ça enchaîne.

note       Publiée le mardi 16 mai 2023

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