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Lovgun › Bon Shit Bon Genre

lp • 20 titres • 12:15 min

  • 1Toth0:46
  • 2Président0:36
  • 3La Brigade du Rotofil0:43
  • 4La Feuille de Test0:31
  • 5Habits Sales0:30
  • 6Your Scorn0:35
  • 7Charcuterie0:31
  • 8Porros de Caracter0:32
  • 9Compost Collectif0:28
  • 10Les Poils0:54
  • 11Tarte au Bruit0:29
  • 12Snack Bar0:32
  • 13The Greedy Pizza Guy0:51
  • 14Lunettes de Sécurité0:37
  • 15Les Derniers0:31
  • 16A L'Envers0:26
  • 17Camioning0:35
  • 18Succube Volante0:30
  • 19La Chaussette Gauche0:37
  • 20Je Vais Te Tuer (Cannibal Corpse Medley)0:50

informations

Enregistré par Giles Davenport aux Mikrokosm Studios, Lyon. Mixé par le Commissaire. Masterisé par Will Killingsworth.

Illustration : Hugo Charpentier. Coproduction LIXIVIAT/No Time Records/Hecatombe Records/Loner Cult Records

line up

Le Commissaire (six pack binging machine, corpsegrinder vokills), Mr Moule (La Mouliche) (holder of the 4 hanging ropes, yodeling in the high mountains), Nik Nicht (NikNik) (chop sticks entertainment, random beats & fairy tales)

chronique

La nef des fous est un escargot verdâtre chargé de freaks exorbités sous ergot de seigle ?! Mmmm... Pourtant derrière la pochette on en peut pas dire que ça rampe ! Ça speede, plutôt, par tranches de trente, quarante, allez, cinquante secondes max. Par contre oui : ça bave – en teinte radioactive. Ça file, certes, mais pas droit. C'est l'embardée qui se définit comme seul modèle de trajectoire. Du grind, du punk, des éclats de crust passés dans l'accélérateur de particules – hachées, les particules, assez fin, assez gros pour faire perforations, au contact.

Lovgun serait une espèce de allstar band – si ça avait un sens, ça, « les stars ». Nope. Je reprends : Lovegun est un no-stars band, bouquet de tronches et d'organismes disloqués/tendus croisés dans foules d'autres groupes, dans la cave des Capus, sur la scène de Grrrnd Zéro, dans d'autres lieux plus-ou-mointerlopes, sans doute aucun, si vous vivez à Lyon et que ces trucs là vous branchent. Du concentré de tout ce milieu, de cette scène de là-bas – le label Lixiviat, les concerts D7C ou 1 2 3 4... Le batteur joue (de la gratte et du gosier) dans Warfuck, le mec au micro braille aussi dans (au moins) La Hess, Hørdür, Ran et Civilian Throwers, et le guitariste... Eh bien le guitariste, c'est Le Commissaire et là encore : si vous êtes de, à, passé par Lyon et ces contrées-là du boucan qui s'y fait, vous l'avez forcément croisé tant et tant, Le Commissaire !

Et sinon ? Ben sinon c'est comme souvent par là : ces types-là font une musique qui va trop vite pour qu'on arrive à en parler en temps réel, à la saisir, à, euh, l'analyser. Le genre de truc, même, qui donne l'air d'avoir été conçu pour ça – débrayer l'analyse, la prose critique, la contemplation esthétique. C'est compliqué, complexe, technique – versant « bordel c'est injouable et puis comment ils font pour retenir ces espèces de structures imbitables, sérieux ?! » Indubitablement, immanquablement, pourtant, ça sonne grosse purge à la brute, directe, tripaille et bouts d'ossements lâchés en jets durs – comme les giclées maléfiques balancées par les possédés dans Prince of Darkness de Carpenter sauf que curieusement dans tout ce marasme instable on a l'impression que ça nous fait autant de bien qu'à eux, que ça nous décape, cette douche de caillasse et sécrétions. Ça se lâche sur le titre absurde, accessoire (la chaussette gauche... en vlà, un sujet brûlant à quoi on ne se confronte pas assez souvent, tiens), quand ce n'est pas tout simplement complètement con (non exhaustivement et parfois inclusivement – Tarte au Bruit, Succube Volante... Voilà, ce genre de choses). Ça peut se remettre X fois de suites malgré la densité – on ne se lasse pas, on se cogne les riffs et les gueulantes, on dévale et ou course et on se fait courser par les ruptures de tempo. On fatiguera quand la sono n'en pourra plus ou que les voisins furax auront craqué. (Ici je m'en tape, ils ont double-vitrage et y'a rien de mitoyen, même pas une chance qu'ils m'envoient les bleus pour m'annoncer que je le pousse un peu fort, mon « hard rock »).

On vous avait prévenu : faut pas le pécho en misant au hasard, votre shit, à Guillotière. Maintenant vos habits sont sales et vos yeux tout rougis. Un mal pour un bien... C'est pas encore demain que vous vous lèverez gentrifiés.

Bon
      
Publiée le mardi 16 mai 2023

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