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Compilations - Bandes originales de films › Ghostbusters
cd 1 • 12 titres • 55:12 min
- 1Ray Parker Jr. - Ghostbusters
- 2The Bus Boys - Cleanin' Up the Town
- 3Alessi - Savin' the Day
- 4The Thompson Twins - In the Name of Love
- 5Air Supply - I Can Wait Forever
- 6Laura Branigan - Hot Night
- 7Mick Smiley - Magic
- 8Elmer Bernstein - Main Title Theme (Ghostbusters)
- 9Elmer Bernstein - Dana's Theme
- 10Ray Parker Jr. - Ghostbusters (Instrumental Version)
- Bonus réédition CD
- 11The Trammps - Disco Inferno
- 12Ray Parker Jr. - Ghostbusters (12" Single)
informations
line up
Mick Smiley ("Magic")
chronique
Les années 80 étaient vraiment une décennie de dégénérés. Laisser à portée d'enfants des films comme Gremlins ou SOS Fantômes... Ghostbusters est sensé être une comédie fantastique familiale, oui, j'entends les regards objectifs d'analystes détachés ; mais un gosse d'entre cinq et dix ans qui tombe sur ce ce film, vous croyez qu'il voit d'abord l'ironie, la déconne, le tongue-in-cheek, bref toute la dimension Bill Murray du truc ? Non ! Le môme, il voit à chaque couloir, prêt à le charger, un gros clébard-taureau charbonneux avec des yeux rouges fulminants de haine, plus furibard que toutes les pochettes de Motörhead ou Monster Magnet qu'il pourra jamais croiser dans son adolescence future ! Je n'en démords pas : cette comédie a été scénarisée, réalisée et dirigée par des tarés, de surcroît drogués. La comédie fantastique, plus malsaine que bien des films d'horreur. Le surnaturel était salement réussi dans ce film malgré (grâce à ?) ces effets spéciaux, laids mais "épais". C'était unique. Sans parler de toute la démonologie associée, qui avait quelque chose de "lovecrafto-hollywoodien" : Gozer le Destructeur, Gozer le Gozérien, hermaphrodite acrobate polymorphe, revenu sous forme de Bibendum géant en guise de néo-Chthulu, sans parler de la trame "frigidaire-passage vers une dimension parallèle..." Fallait la trouver celle-là. Ce film est à la fois cool et malsain, et il y a quelque chose de déviant dans cet hybride proposé aux masses, qui en fait pour bonne part du charme... Et... Merde, j'en oublie la chronique musicale, une fois de plus !
Parce que cette B.O., que vaut-elle, sombrement, expérimentalement parlant ? Peut-être pas grand chose, mais j'y suis attaché ! Déjà y a du tube con et bon, pas seulement la scie de thème principal pompant Huey Lewis, et son break saveur onirique cheap, mais aussi le rock'n'roll "Cleanin' Up the Town", utilisé pour la première sortie de l'ectomobile et qui envoie le hot-dog moutarde-ketchup-relish (amenant la petite touche post-Blues Brothers en plus d'Aykryod), "In the Name of Love", discofunk wave post-Talking Heads qui savate la cravate, à défaut de réinventer le rollmops... Mais surtout "Saving the Day", du Michael Jackson discount avec un beat im-pa-rable, pur placement stratégique mais qu'il serait débile de bouder, comme l'agréablement interminable "Disco Inferno" des Trammps, disco kilométrique relevé à la James Brown... M'enfin, je ne chronique pas cette B.O. ici pour ses titres purement FM, vous l'aurez compris (ce n'est pas mon genre) ; mais pour un seul morceau en réalité : "Magic", que je tiens comme l'un des - sinon LE - morceau pop les plus fascinants des années 80. Titre new wave magnético-toxique, signé par un certain Mick Smiley, éphémère bassiste pour Billy Idol, disparu peu après ce titre de génie (pour l'anecdote un comité de fanatiques a créé un site internet dédié et Mick est l'objet d'un culte comparable à Q Lazzarus). "Magic" répond à son intitulé : ensorcellement sur les ondes. Ce tube underground, sorti sous influence croisée de Peter Gabriel et Phil Collins, fonctionne par effet kiss-kool : la première moitié, "kiss" : un slow parfaitement mièvre, qui leurre en beauté, aussi insipide qu'une ballade des Fine Young Cannibals. La seconde, "cool" : mutation-transformation de la première moitié en cold en une espèce de phrasé vaudou-halluciné, plein de delay et zébré par un putassaxophone d'enfer. Suprême piège. Ectoplasme new romantism maléfique, exprimant la dualité séductrice/prédatrice mieux qu'aucun autre. Avec en sus un ronronnement de synthétiseur outre-lugubre et des effets acoustiques surnaturels dans les canaux stéréo. "Magic" m'a mystifié, plus rien n'est pareil, reste le choc esthétique de cette chanson, et de la vision aussi "80's" que psychédélique d'une Sigourney Weaver possédée, s'avançant au ralenti vers sa baie vitrée prête à exploser devant des myriades de spectres en tagliatelles de lumière rose.
À côté de cette chanson aussi belle qu'un croisement d'effluves au crépuscule, je regrette vraiment qu'ils n'aient pas inclus plus de ces excellentes compos pour orchestre d'Elmer Bernstein, pleines de charme et qui faisaient beaucoup pour l'ambiance si particulière du film, notamment le thème hyper-menaçant du début (elles se retrouveront en intégralité dans une bande originale symphonique séparée)... À la place d'une méga-daube sous-soupesque telle que l'infâme "I can wait forever", dont le simple souvenir des dégoulinures m'emplit d'effroi... On reste dans le thème, d'une manière ! M'enfin dans le fond, en fait, cette bande originale s'écoute un peu comme celle de Scarface (sur laquelle irait fort bien "Hot Night" de Laura Branigan, suiveuse de Pat Benatar), c'est à dire comme une B.O. ultra ricaine des années 80, à la new wave funky... avec la présence de la singulière "Magic". Et elle nous apporte un disque de plus dans la boîte à chroniques, un ! J'y peux rien : ça a fait "ch'boum" là-d'dans. Puisque chez Gutsbusters (hem...) on capture et on stocke les écoutes comme les fantômes dans le grand casier, dans le film. En voici une de plus, dans son tiroir.
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Paradoxalement, j'avais retenu Thompson Twins et Laura Branigan plus que Ray Parker Jr qui pourtant reste un must de cette B.O.- Film très vieilli mais j'ai toujours un tee avec le logo que je surkiffe.