Il est certain que Rozz Williams, de par son travail, aura inspiré nombre de groupes, notamment avec Christian death. Lorsque l’on écoute le disque de Martyr Whore, ce n’est plus d’influence dont il s’agit mais carrément de plagiat/hommage. La copie est si parfaite que c’est à s’y méprendre, on pourrait presque croire à une rareté ou un pirate de Christian Death, période ‘Only theatre of pain’: même timbre de voix aux accents désespérés, même sons de guitare, très deathrock (of course), même construction des titres, même noirceur post-punk… Hallucinant ! Alors pourquoi chroniquer un tel album ? Tout simplement parce que la copie est parfaite; si l’on aime l’original, on aimera son double, un double qui développe d'ailleurs ses propres thèmes, ses propres codes. Comme une pipe à opium. L'objet est connu, la drogue aussi, ses effets à chaque prise, non. Les mélodies sont efficaces, l’énergie est bien là, de même que les arrangements et des titres comme 'Freezing conspiration' ou 'Frustration drama' justifient à eux-seuls l'achat du disque. Etre faussaire est un art et Marytr Whore y excelle.