G.I.S.M. › Detestation

À force de me lire, vous devez être habitué à mon amour immodéré pour tout ce qui est gros mélange entre punk et metal et parfois j'en suis même à me dire que c'est le "vrai" cœur de la musique sombre, énergétique et déglinguée, décadente et croustillante, qu'on retrouve dans tous mes groupes préférés de toutes ces scènes dites extrêmes. Et quand on se rend compte, en plus, qu'un des inventeurs du genre est japonais, on ne sait plus où ranger ses références géographiques. Et en plus, toutes les cases sont cochées : histoire chaotique, albums rares, légendes urbaines, folie furieuse et surtout méga métal mais avec des tronches de punks sombres et une attitude nihiliste et obsédée par la violence... après s'être formé à Tokyo en 1981, le groupe sortira cet album qui est un festival de dégueulasserie apocalyptique, voix morbide, riffs coups de marteau, solos de heavy metal moule burne, enfin y a tout ce qu'il faut, et tout ce qui est bon dans le cochon dans cet album court mais excellent, relativement introuvable et heureusement réédité par Relapse des décennies plus tard. Le groupe est également mythifié pour des raisons tout ce qu'il y a de plus rock and roll zarbos vu l'attitude on va dire radicale de son chanteur Sakevi. Punk violent tendance rangeo-treillis, éditeur de fanzine et toujours aujourd'hui graphiste et même styliste avec beaucoup de belles choses à vendre mais qu'au Japon ; donc, à l'époque on le voit tenir ce fanzine avec interviews en diagonale de prisonniers de guerre, descriptions de morts horrible et de scènes de guerre dont le Japon impérial eut le secret en Corée ou en Chine... d'autres histoires tournent sur ce mec assez susceptible, capable il parait d'attaquer des gens avec des objets divers, j'ai pour ma part lu ou entendu "lance-flammes" et "hache" ou même "tronçonneuse", pour vous dire le côté... légendaire ou mythologique de ce gusse... enfin, cet album est un must have ou must listen pour tout amateur de vieilles crusteries ou de groupes méga-beurrins comme Poison Idea ou certains Darkthrone tous remplis de vinasse pas chère. Le groupe sortira un album un peu plus tard qui se différenciera un peu de ce premier jet de poubelle enflammée, bien plus métal que punk pour le coup, et une troisième et dernière offrande en 2001 avant extinction finale du groupe étant donné que la moitié des gars meurent coup sur coup. Mais las ! Lee Dorian les fera jouer une première et sans doute dernière fois en Europe, et j'étais là. Et que ce fut bon. Et que ce fut épileptique. Et que ça fait plaisir de voir sur scène des sosies de Blackie Lawless ET/OU Roger Miret jouant donc ce parfait blend qui me fait si chaud dans mon cœur de métal sale !