Vous êtes ici › Les groupes / artistes › K › Freddie King › Getting Ready...
Freddie King › Getting Ready...
- 1971 • Shelter Records 1 LP 33 tours
36:37 • 10 titres
- 1Same Old Blues03:57
- 2Dust My Broom03:10
- 3Worried Life Blues02:50
- 4Five Long Years04:20
- 5Keys to the Highway03:24
- 6Going Down03:21
- 7Living on the Highway04:14
- 8Walking By Myself02:50
- 9Tore Down04:09
- 10Palace of the King03:38
informations
Enregistré aux Ter-Mar Chess Studios (Chicago, IL) en octobre 1970 par Don Nix et Leon Russell. Mixé aux Ardent Studios (Memphis, TN) en janvier 1971 par John Fry.
line up
Freddie King (guitare, voix), Don Preston (guitare), Leon Russell (piano, guitare), Jon Gallie (claviers), Donald "Duck" Dunn (basse), Charles Blackwell (batterie), Charles Myers (batterie), chœurs par Claudia Lennear, Don Preston, Joey Cooper et Kathi McDonald.
chronique
Si je n’avais pas un amour irrationnel pour B.B. King, car on n’oublie jamais ses premières fois, je dirais que Freddie King est mon bluesman électrique favori. Les rencontres avec un musicien sont parfois fortuites et c’est le générique de la série HBO « Eastbound & Down », que l’on retrouve sur le présent album, qui m’a amené à Freddie King. Cette version de « Going Down » pourrait n’être qu’une reprise parmi tant d’autres du titre composé par Don Nix, parrain du son interdisciplinaire de Memphis (blues, R&B, rock). Cependant, ce titre tape dur, martèle le riff au piano, beat à la Bonham derrière. Depuis quelques années, les petits blancs aux cheveux longs ont mis la main sur le blues, pour le pire et le meilleur, mais Freddie est là au bon moment, prend le train du revival et se taille une place dans les gros festivals aux côtés de Clapton et Led Zeppelin. Il tourne sans cesse, boit beaucoup et meurt jeune, célébré par tous. Une vraie rock star ! Pas comme ces bluesmen anonymes des années vingt qui meurent dans le caniveau intoxiqué au canned heat. Et des décennies plus tard, Going Down sert donc d’ouverture à une série humoristique qui raconte les turpitudes d’une star déchue du baseball white trash, décadent, toxicomane, raciste et misogyne.
Pas sombrex le Freddie, du coup ? Même pas tout à fait noir ? Les costumes à paillettes, la banane permanente, une vie sur les routes, le bonhomme respire la soul mais joue du blues électrique qui sent les États-Unis plutôt que Birmingham. Sa voix puissante réchauffe la tête et les pieds et Freddie, bigger than life, prend tout : le Texas, Chicago, les Noirs, les Blancs et tout ce qu’il y a entre les deux. « I play country and city ». Avec sa carrure de videur, il ouvre les bras et te promène entre un standard acoustique (Dust My Broom, Walking By Myself), un slow plombé (Same Old Blues, Five Long Years) et un brûlot hard-blues (Going Down, Palace of the King). Freddie, c’est chaud bouillant, ça sent la sueur, la soirée interminable et l’envie de se frotter à ses congénères dans des clubs sans issue de secours. Un monstre de feeling, dont chaque note en picking claque comme un coup de fouet, pilier du blues moderne que Jimi Hendrix porta déjà au point de non-retour, un des très grands qui mérite sa place dans nos archives, celle des musiques qui tapent droit dans l’estomac.
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Getting Ready..." en ce moment.
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Getting Ready...".
notes
Note moyenne 3 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Getting Ready...".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Getting Ready...".
- kranakov › Envoyez un message privé àkranakov
Un bon jalon de la carrière (brève, hein) du troisième King of the Blues. Après, je lui trouve un aspect assez planplan à côté des chefs d'oeuvre qui précèdent (notamment "Let's Hide Away and dance away with F.K." et "Gives You a Bonanza of Instrumentals") et du chant du cygne de sa carrière - j'ai nommé "Burglar" que j'ai toujours trouvé plus serré et nerveux que ce "Getting Ready" de bonne facture.
Comme le dit la chronique, c'est surtout la cohésion du groupe qui fait la force des disques de F.K. même si le matériel ici un peu convenu fournit le prétexte nécessaire à la révélation d'un groupe. Mais faut-il le préférer à celui qui paraîtra juste après chez Capitol aussi, je serai bien en peine de le dire. Il est peut-être un poil plus rock, quand même ce "Texas Cannonball"...
- Note donnée au disque :
- Thirdeye › Envoyez un message privé àThirdeye
Il est bon celui-là... Le cover de walking by myself m'a fait penser à Gary Moore qui l'a jouait aussi... Je suis d'ailleurs surpris de le voir absent ici ce cher Gary c'est dommage...
- Note donnée au disque :