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Suicidal Tendencies › Suicidal for Life

47:51 • 13 titres

  • 1Invocation00:59
  • 2Don't Give a Fuck02:46
  • 3No Fuck'n Problem03:31
  • 4Suicyco Muthafucka04:27
  • 5Fucked Up Just Right!04:58
  • 6No Bullshit03:12
  • 7What Else Could I Do?05:59
  • 8What You Need's a Friend03:55
  • 9I Wouldn't Mind04:22
  • 10Depression and Anguish03:02
  • 11Evil03:43
  • 12Love vs. Loneliness05:56
  • 13Benediction01:01

informations

Enregistré aux Ocean Way Studios (Hollywood, CA) et aux Groove Masters (Santa Monica, CA). Mixé aux Skip Saylor Studios (Hollywood, CA).

line up

Mike Clark (guit.) (guitare), Jimmy DeGrasso (batterie), Mike Muir (voix), Rocky George (guitare), Robert Trujillo (basse)

chronique

C’est quand même bien d’être un musicien reconnu. Quand t’as les boules, tu peux le cracher en cinquante nuances de fuck sur un disque distribué par une major company. Les interviews d’époque témoignent d’une promo faite sur les rotules et sans conviction. Rocky rêve de jazz, Mike (Clark) de jouer des riffs un peu moins compliqués. Trujillo, toujours heureux comme une souris dans une mer de fromage. Le batteur bat et Mike (Muir) serre les poings. Elle manque un peu de soleil cette pochette, non ? Venice Beach et les patins à roulettes, c’est fini ? Beaucoup de vilains mots dans les titres mais on lit aussi « depression » et « loneliness ». Ah. Pas plus de chaleur dans la prod qui ne sent pas les lampes mais le gros combo Marshall à transistor. Je me trompe peut-être but I don’t give a fuck. Que veut donc Cyco Miko sur ce disque ? Je cite : « It's time to think... not think like you think you think... that ain't thinking, that's just justifying your inability to accomplish the things that you're not willing to work for ». Hein ? On connaît sa propension à raconter n’importe quoi mais là il aurait fallu appeler « quelqu’un ». Durant tout cet album maniaco-dépressif, Mike te prend à partie avec un regard dément : rien à foutre de ce que tu dis, de ce que tu penses, de ce que tu fais, t’es qu’un pleurnichard, un loser, fuck you, fuck you, fuck, fuck, fuck, fuck, YOU.

Mike, reprends-toi, sors un peu avec tes copains, va à la plage, ça va passer. « I’m so glad you’re my friend. Sucker ». Argh. Voilà pour la phase maniaque. La phase dépressive est dans le même excès et on peine à croire que Mike entretient le kaléidoscope Infectious Grooves en parallèle. Peut-être que Suicidal retrouve ici ses racines punk dans un enrobage metal à gros gain. Tout envoyer valser avant de repartir quelques années plus tard avec du sang neuf. Il était peut-être temps de mettre fin à cette alliance un peu contre-nature d’un groupe entré dans le metal par le crossover et qui se retrouve à emmener Pantera en tournée ou à faire des premières parties de Metallica dans les stades, devant un public pas vraiment à l’unisson. La diversité de background des musiciens trouve aussi ses limites lorsqu’elle n’aboutit pas à une synthèse originale et ressemble plutôt à un lit trop étroit pour cinq bonhommes musculeux. Espace mental saturé. Musique au forceps. L’enfer c’est les autres. On gonfle les biceps et le melon. Cauchemar claustrophobe. Angles sans issue. Il était temps que ça pète et, au moins, cela aura été dit et fait parce que tu vois, Mike, il est CYCO. Souviens-toi, kid, « cool is only three letters away from fool ».

note       Publiée le lundi 10 avril 2023

chronique

Mettons bien les points sur les six i du nom du groupe et du titre de l’album : Suicidal for Life est encore à réhabiliter ! En cherchant la pochette sur Gougueule, ou juste le nom du groupe, vous trouverez p't'être en gros marqué au d’sus d’la page le numéro d'S.O.S. Amitié. Mike Muir y avait sûrement pensé, avec son gros cerveau d'avant-gardiste. Ou pas ; p’t’être qu’il pensait juste à Kurt Cobain, en rigolant comme une méchante baleine, parce que ce blaireau alpha de Muir sera Suicidaire à Vie (pendant qu'd'autres sont rois d'un jour ?), il se laissera pas refourguer un fusil par des bons potes à la Dylan Carlson ou Coluche, on l’nique pas comme ça l’Mike ! Quoiqu'il en soit on fait pas plus années 90 versant urbain que cette pochette ; et pis c'est un peu comme si Cyco Miko allait nous chanter "Ma petite entreprise" enfermé dans le clip de Babash, mais en lâchant un petit "fuck" aérodynamique à chaque verset (car comme tout un choucas le sait Suicidal For Life est blindé as fuck de "fuck", pire que dans Scarface, comme un parfum de majeur dans la major, ouaip Dimegoat). Matez-moi cette expression badassimiesque, de ce Muir entre deux murs, ça dégage une certaine idée de ce qui le hante. Le disque qu'elle renferme traîne encore une réputation de chiotte, sans que je comprenne pourquoi, car cette mauvaise image qui lui colle aux mikettes est à l'opposé de la musique : c'est régalade du début à la fin ! Hey, vous qui méprisez le mélo-Mike, voulez nuire à Muir : ne dites plus de mal de Suicidal For Life ! Ou sinon... Je crois que je serai obligé de devenir méchant. Rien que l'intro/outro jazzy-lounge fait un effet façon parties calmes de "Liar" du Rollins Band, irrésistible. Puis la turbo-mouise fait son œuvre. Tout sur ce grand petit album à gros bras s’enchaîne à un niveau de fluidité assez hallucinant, c'est beigne sur beigne dans l'huile. De monoï et de vidange. Pionnier du crossoveur zonant dans l’après-grunge ? Ouais, mais surtout rockeur de l’été et du béton, armé de ce groove turquoise-mauve à souhait. On cause souvent de punkitude, comme de funkitude, et c’est vrai que les morceaux les plus keupons déboulent comme des rottweilers dans un bar à chats, mais on oublie trop facilement que Suicidal sont aussi des as-pros de la ballade, avec une aisance de star du hard FM sucée quotidiennement en loges. Et là je demande aux détracteurs : pourquoi donc, ne pas tracter ? Hue ! Hisse ! "No Bullshit", qui peut résister ? "That’s how I’m livin’ my life !" RO-BO-RA-TIF. "What can I do now" Avec ce groove qui move dans la douve, sorte de Master of Puppets revisité par BodyCount, c'est pas rien non plus. Quant au heavy metal maladif de la suivante, cartoon et doom-thrash, ultra-souple dans sa façon d’être de traviole, il agrandit encore l’image étriquée qu’on pourrait avoir de ce disque, et suinte plus « la classe » que tous les Black Album que vous avez subis dans vos boums… Cet album sous sa dégaine de gros roulement des mécaniques bas du front, entre bigorexie et Budweiser, contient quand même "Love vs Loneliness" ! Et ça c'est du slow ! On dirait qu’ils font les cakes devant des groupies d’Alice in Chains. Excusez-moi d'être tendre, mais ça m'cause plus que leurs antiquités. Bien sûr on peut préférer la période true hardcore, en puriste du crossover (...), bien sûr on peut ne pas confronter mais additionner. Pour ma part j'apprécie cette façon de sucrer sans perdre de son acidité, d’être à la fois terne et fluo, cette bipolarité lubrifiée, gouailleuse, cette cyco-attitude bombeuse de baffles qui fait la moue. Et n’aurais donc aucun mal à mettre à SFL la note qu'il mérite, puisqu'il fait partie des meilleurs de Muir.

note       Publiée le lundi 10 avril 2023

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Extrêmement surpris par "Love Vs. Loneliness", il y a de ça 1 an ou 2... Beaucoup plus post-grunge classieux que tout ce que j'associais à ST (et qu'on retrouve, pour le coup, dans "no fuckin' problem", qui a longtemps été le seul morçal d'eux que je connaissais). En tout cas ça donne envie d'écouter tout l'album...

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Il y a zéro inspiration sur celui-ci mais il porte ses c....., contrairement au précédent. Probablement même le plus viscéral depuis le premier. Ça sent la frustration, le dépit et la colère. Pas essentiel mais pas déplaisant.

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Certainement mon premier ST écouté, de mémoire (car pas dispo sur ma plateforme préférée) ça vaut au moins 4 boules.

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Thirdeye Envoyez un message privé àThirdeye

Va falloir que j'y jette une oreille à celui-là... Il ne m'a jamais vraiment tenté contrairement au Cyco miko "Lost my Brain (once again)" avec un certain Steve Jones à la gratte sortie l'année suivante que j'ai bien kiffé... Sinon le Freedumb avait remis les pendules à l'heure en 99 une belle mandale dans la face :O

dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Plus qu'un vote à 1 boule et un à 6 et on aura l'arc-en-ciel.

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